Les spécialités à base d’amoxicilline retrouvent leur ancien prix et leur TFR. Leur tarif avait été revu à la hausse et le TFR supprimé pendant l’hiver, contre la garantie des industriels d’assurer un approvisionnement satisfaisant.
Pour limiter les tensions d’approvisionnement sur l’amoxicilline l’hiver passé, le Comité économique des produits de santé (CEPS) a augmenté, au 1er octobre 2023, le prix des spécialités à base d’amoxicilline et d’amoxicilline/acide clavulanique de 10 %. En contrepartie, les laboratoires s’engageaient à fournir une production suffisante de l’antibiotique. Plusieurs laboratoires ont suivi.
Dans le même temps, le tarif forfaitaire de responsabilité (TFR) de l’amoxicilline a été levé.
C’est terminé. À compter du 1er mai 2024, les spécialités à base d’amoxicilline et d’amoxicilline/acide clavulanique Almus, Arrow, Biogaran, Cristers, Sandoz, Teva, Zentiva et Zydus, Augmentin et Clamoxyl, retrouveront leur prix initial, selon un avis publié au « Journal officiel » du 9 avril. Dans la foulée, une décision publiée au « Journal officiel » du 10 avril remet le TFR sur 6 groupes génériques à compter du 1er mai, au même prix :
- Amoxicilline 1 g (princeps Clamoxyl 1 g) en boîte de 6 comprimés dispersibles (TFR à 1,99 euro) ;
- Amoxicilline 1 g (princeps Clamoxyl 1 g) en boîte de 14 comprimés dispersibles (TFR à 4,09 euros) ;
- Amoxicilline 500 mg (princeps Clamoxyl 500 mg) en boîte de 12 gélules (TFR à 1,53 euro) ;
- Amoxicilline 125 mg/5 ml, poudre pour suspension buvable (princeps Clamoxyl 125 mg/5 ml) en flacon de 60 ml (TFR à 1,16 euro) ;
- Amoxicilline 250 mg/5 ml, poudre pour suspension buvable (princeps Clamoxyl 250 mg/5 ml), 1 flacon de 60 ml (TFR à 1,49 euro) ;
- Amoxicilline 500 mg/5 ml, poudre pour suspension buvable (princeps Clamoxyl 500 mg/5 ml) en flacon de 60 ml (TFR à 1,87 euro).
« Comment le Gouvernement peut-il poursuivre cette politique délétère pour l’approvisionnement des officines et des malades en médicaments aussi importants et, en même temps, prôner le réarmement industriel du pays ? », s’interroge Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, pour qui cette baisse de prix est « inadmissible ». Selon le syndicat, le message adressé aux industriels est « extrêmement négatif ».
La FSPF appelle solennellement le CEPS à revenir sur cette décision.
De son côté Biogaran a fait « une demande de maintien de prix à + 10 % » auprès du CEPS, confirme le laboratoire. « On attend ». Le CEPS se réunit chaque jeudi.