Selon les chiffres du Conseil national de l'Ordre des pharmaciens (CNOP), environ 10 % des officines reçoivent actuellement les patients uniquement grâce au guichet de garde.
Les statistiques de l'Ordre, basées sur un échantillon de 4 000 pharmacies, montrent donc que 90 % des pharmacies fonctionnent toujours en conditions normales aujourd'hui. Comme le souligne Carine Wolf-Thal, présidente du CNOP, « le guichet de garde doit notamment être privilégié par les pharmacies disposant d'un espace de vente restreint, pour éviter que les patients ne soient trop près les uns des autres ». Si de très nombreux pharmaciens doivent faire face à une baisse brutale de leur activité, 60 % des officines sondées par le CNOP ont pour le moment conservé leurs horaires habituels. Plus d'un tiers (environ 37 %) est néanmoins confronté à l'absentéisme, avec des collaborateurs en arrêt maladie ou qui ont dû se retirer temporairement pour garder leurs enfants. Une contrainte pas toujours évidente à gérer alors que les officinaux travaillent dans un contexte particulièrement stressant depuis le début du confinement. « Nous sommes un peu inquiets pour nos équipes, admet Carine Wolf-Thal. Le confinement n'aide pas apaiser les esprits. Beaucoup d'informations arrivent successivement, cela peut créer une certaine confusion et de l'énervement chez les patients. »
Sur les 4 000 pharmacies qui ont répondu aux sollicitations du CNOP, aucune n'a pour l'instant été contrainte de fermer complètement. Une surveillance renforcée sera toutefois effectuée dans les semaines à venir pour permettre la mise en place du système de garde si une ou plusieurs officines d'un même territoire sont amenées à baisser le rideau pour quelques jours. Carine Wolf-Thal rappelle que toute fermeture doit obligatoirement être signalée aux conseils régionaux de l'Ordre et aux agences régionales de santé (ARS), comme le prévoit le Code de la santé publique. En Ile-de-France, le CROP et l'ARS vont adresser en ce sens un mail commun pour sensibiliser le maximum d'officinaux. « Dans l'urgence, on ne pense pas forcément à prévenir, observe Bruno Maleine, président du CROP d'Ile-de-France. Ce communiqué commun rappellera les deux adresses email* auxquelles les pharmaciens peuvent nous signaler leur fermeture ou une modification de l'amplitude horaire, ainsi que les formalités d'usage, comme le fait d'indiquer sur la vitrine le nom des pharmacies les plus proches pour informer les patients. »
* ars-idf-covid-officine@ars.sante.fr ou crop-idf@ordre.pharmacien.fr
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