« J’AI TOUJOURS assimilé le sport à la compétition, j’aurais du mal à faire autrement », convient Bruno Lepère. À 49 ans, ce pharmacien titulaire à Beauvais (Oise) revendique cet esprit de compétition : il a commencé dès 10-11 ans par le football, suivi de dix ans de vélo, jusqu’à la trentaine, le tennis de 30 à 40 ans, et, depuis l’âge de 33 ans, la course à pied. « Mes parents ne voulaient pas que je fasse de compétition avant le bac, ce n’était peut-être pas si mal », reconnaît-il. Mais il a ensuite rattrapé le temps perdu.
Il a été compétiteur cycliste, joueur classé en tennis. Aujourd’hui encore, il enchaîne vingt-cinq épreuves par an : 3 000 mètres piste, semi-marathons. Plus tous les entraînements, tout au long des semaines.
« Le sport est une école de l’effort, de l’humilité. J’ai aussi appris la prudence. Je fais encore un peu de vélo, mais plus en compétition, parce que c’est dangereux. J’ai couru à pied parce que le tennis ne me suffisait pas, même à un bon niveau. » Bruno Lepère n’est en effet pas un coureur du dimanche. Championnat de France et championnat d’Europe de semi-marathon, catégorie vétéran, semi-marathon de Paris, en 2013 et à nouveau en mars prochain. L’an passé, il se classait parmi les cent premiers, sur 35 000 participants de tous âges. « J’ai couru des marathons, mais je m’y ennuie, je trouve cela trop long. Je cours aussi des cross, plus courts, mais pour le club. J’aime bien ça, je suis joueur. Le vélo est tactique, il faut savoir gérer sa course. En course à pied, au fond, c’est pareil : les coureurs se relaient, et se disputent à l’arrivée. »
À ce niveau de participation, l’entraînement est impératif, et intense. « La base, c’est le stade, explique-t-il. Cinq à six fois par semaine, à chaque fois douze 400 mètres, puis trois 2 000 m, un peu de vélo, un peu de VTT. Plus la préparation physique généralisée. En vélo, on est des bourrins : il faut appuyer. Mais la course à pied demande une réactivité au sol. Il faut lever la jambe, envoyer le mollet vers l’avant, puis prévoir la réception du pied au sol. » À chaque foulée.
Le plaisir de l’effort.
Bruno Lepère est « bourrin », selon son propre mot, mais se montre aussi cérébral. « Le vélo m’a appris à être dur au mal, mais je prends aussi l’effort comme un plaisir, une joie. »
Le pharmacien passe « 50 à 55 heures » par semaine à l’officine. Mais le lundi, il court en fin de matinée, le mardi en club le soir, le mercredi toute une demi-journée ; repos le jeudi. Une fin de semaine sur deux, il parcourt la France vers une compétition. L’été, il court avec sa femme Isabelle, en forêt : « J’aime bien partager. »
« Je ne suis pas doué pour le sport, mais j’ai des envies. Je serais malheureux de devoir arrêter, et surtout hypertendu physiquement. Je préfère le sport individuel au sport d’équipe, le sport est mon espace de liberté. » Bruno Lepère ne veut pas se voir en athlète, mais s’avoue « assez fier de ses résultats. À 50 ans, on devrait commencer à décliner, mais je cherche à rester à mon petit niveau. J’ai établi mes propres records en 2011, et en 2013, à 49 ans. Et j’ai toujours du plaisir ».
« Je suis aussi compétiteur pour la pharmacie. Mes clients savent que je cours, ils me voient dans les rues, et certains viennent me demander conseil pour des chaussures, pour de la diététique. À la pharmacie aussi, j’aime bien faire, et j’aime bien mieux faire. »
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