Le Quotidien du pharmacien. – Au comptoir, est-il important de faire la différence entre migraines et maux de tête ?
Chantal Duflot. – C'est en effet important car il ne s'agit pas de la même affection et souvent, le patient migraineux prend ses crises pour de simples maux de tête. Désormais, les manifestations de la migraine sont bien identifiées : la douleur, assez caractéristique, est généralement unilatérale, pulsatile, comme si elle était rythmée par les battements du cœur. Des symptômes associés comme des nausées, des vomissements, ou aggravants comme l'exposition à la lumière et au bruit, peuvent survenir en même temps que la douleur. La crise, en général, dure plus longtemps que de simples maux de tête qui, le plus souvent, sont passagers et s'accompagnent d'une douleur localisée au niveau du front ou de la nuque. La migraine, plus complexe, est classée dans la catégorie des pathologies neurologiques associant des troubles neurologiques, vasculaires, et un contexte inflammatoire. Il peut être intéressant d'essayer de comprendre, avec le concours du patient, ce qui déclenche la crise. Il s'agit parfois de facteurs alimentaires (chocolat, alcool…), hormonaux (syndrome prémenstruel), environnementaux (la luminosité), ou simplement le stress et l'anxiété.
Que conseiller en matière de traitement ?
En première intention, on va conseiller un antalgique comme le paracétamol ou l'aspirine. Mais ici, le risque de mésusage du médicament est élevé car l'abus d'antalgiques de niveau 1 peut entraîner le déclenchement des céphalées. Il faut alors prévenir le patient que sa douleur doit être atténuée dans l'heure par la prise du paracétamol ou de l'aspirine. Si l'intensité de la douleur reste inchangée, on peut se tourner vers les AINS. Il y a deux aspects dans la prise en charge de la migraine : d'abord le traitement de la crise, dont le but est de diminuer la sensation douloureuse ; c'est là où le pharmacien peut intervenir. Ensuite, le traitement de fond qui consiste à réduire l'intensité de la douleur et la fréquence des crises. Cette étape concerne le médecin. Si vous ne pouvez pas soulager la sensation douloureuse d'un patient, il faut l'inciter à aller consulter. Dans tous les cas, conseillez au patient en crise de se reposer au calme et n'oubliez pas de puiser dans les ressources de la galénique pour lui proposer une forme adaptée à ses besoins – les formes orodispersibles sont plus rapidement absorbées par l'organisme et seront moins facilement régurgitées qu'une forme sèche en cas de nausée. Enfin, vous pouvez utilement informer les personnes sous triptans (vasoconstricteurs sur prescription) que leur traitement, très efficace au niveau de la douleur et des nausées, doit être pris dès l'apparition des premiers signes de la crise. Ces derniers, que l'on évoque souvent sous le terme d'aura, peuvent prendre la forme de troubles visuels (les plus fréquents), sensitifs, ou de troubles du langage qui apparaissent lentement et durent chacun moins d'une heure. Ils sont entièrement réversibles.
Qu'en est-il des solutions alternatives aux traitements médicamenteux ?
L'homéopathie, la phytothérapie et l'aromathérapie disposent de solutions complémentaires - à ne pas substituer aux traitements prescrits - pour prendre en charge les maux de tête. Proposez-les à ceux qui en font la demande ou aux patients pour lesquels les traitements spécifiques sont contre-indiqués (les triptans peuvent avoir des effets indésirables en terme cardiovasculaire).
Chantal Duflot. – C'est en effet important car il ne s'agit pas de la même affection et souvent, le patient migraineux prend ses crises pour de simples maux de tête. Désormais, les manifestations de la migraine sont bien identifiées : la douleur, assez caractéristique, est généralement unilatérale, pulsatile, comme si elle était rythmée par les battements du cœur. Des symptômes associés comme des nausées, des vomissements, ou aggravants comme l'exposition à la lumière et au bruit, peuvent survenir en même temps que la douleur. La crise, en général, dure plus longtemps que de simples maux de tête qui, le plus souvent, sont passagers et s'accompagnent d'une douleur localisée au niveau du front ou de la nuque. La migraine, plus complexe, est classée dans la catégorie des pathologies neurologiques associant des troubles neurologiques, vasculaires, et un contexte inflammatoire. Il peut être intéressant d'essayer de comprendre, avec le concours du patient, ce qui déclenche la crise. Il s'agit parfois de facteurs alimentaires (chocolat, alcool…), hormonaux (syndrome prémenstruel), environnementaux (la luminosité), ou simplement le stress et l'anxiété.
Que conseiller en matière de traitement ?
En première intention, on va conseiller un antalgique comme le paracétamol ou l'aspirine. Mais ici, le risque de mésusage du médicament est élevé car l'abus d'antalgiques de niveau 1 peut entraîner le déclenchement des céphalées. Il faut alors prévenir le patient que sa douleur doit être atténuée dans l'heure par la prise du paracétamol ou de l'aspirine. Si l'intensité de la douleur reste inchangée, on peut se tourner vers les AINS. Il y a deux aspects dans la prise en charge de la migraine : d'abord le traitement de la crise, dont le but est de diminuer la sensation douloureuse ; c'est là où le pharmacien peut intervenir. Ensuite, le traitement de fond qui consiste à réduire l'intensité de la douleur et la fréquence des crises. Cette étape concerne le médecin. Si vous ne pouvez pas soulager la sensation douloureuse d'un patient, il faut l'inciter à aller consulter. Dans tous les cas, conseillez au patient en crise de se reposer au calme et n'oubliez pas de puiser dans les ressources de la galénique pour lui proposer une forme adaptée à ses besoins – les formes orodispersibles sont plus rapidement absorbées par l'organisme et seront moins facilement régurgitées qu'une forme sèche en cas de nausée. Enfin, vous pouvez utilement informer les personnes sous triptans (vasoconstricteurs sur prescription) que leur traitement, très efficace au niveau de la douleur et des nausées, doit être pris dès l'apparition des premiers signes de la crise. Ces derniers, que l'on évoque souvent sous le terme d'aura, peuvent prendre la forme de troubles visuels (les plus fréquents), sensitifs, ou de troubles du langage qui apparaissent lentement et durent chacun moins d'une heure. Ils sont entièrement réversibles.
Qu'en est-il des solutions alternatives aux traitements médicamenteux ?
L'homéopathie, la phytothérapie et l'aromathérapie disposent de solutions complémentaires - à ne pas substituer aux traitements prescrits - pour prendre en charge les maux de tête. Proposez-les à ceux qui en font la demande ou aux patients pour lesquels les traitements spécifiques sont contre-indiqués (les triptans peuvent avoir des effets indésirables en terme cardiovasculaire).
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