LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN.- Vous êtes connu et reconnu pour votre engagement dans le MAD. Comment cela a-t-il commencé ?
JACQUES CALLANQUIN.- J’ai repris les études à 42 ans pour passer le DU d’orthopédie, qui était à l’époque obligatoire pour pouvoir délivrer un certain nombre d’orthèses. Quatre ans plus tard, j’ai passé le DU MAD avec le Pr Labrune et nous avons sympathisé. C’est lui qui a dirigé ma thèse et nous avons écrit des livres ensemble. Le DU MAD a été une révélation pour moi. J’ai voulu créer une société séparée de ma pharmacie mais ce sont vraiment deux métiers différents. Je me suis mis à travailler avec un prestataire très sérieux, cela permettait de ne pas laisser les patients dans la nature, de répondre à la demande de prestations sans problème, tout le monde était satisfait. Je ne suis pas certain que l’activité soit rentable si un pharmacien se lance seul dans le MAD, sans l’aide d’un prestataire.
De quelle façon a évolué votre activité MAD à l’officine depuis l’obtention du DU jusqu’à votre retraite ?
Je me suis lancé dès le DU en poche, en 1994, j’ai essayé de former mon personnel et de l’impliquer, puis j’ai vécu sur mes acquis pendant un moment. Les difficultés qui sont apparues dans la pratique officinale m’ont demandé une forte implication dans la préservation de l’ordonnance et du reste… J’avais néanmoins 25 lits en location en permanence. J’ai eu un pic d’activité, puis j’ai été copié. C’est une activité intéressante car sa rémunération est appréciable et rapide et elle satisfait le patient. Dans le contexte actuel difficile pour l’officine, ce n’est pas à négliger, mais il faut bien maîtriser le sujet.
Quels sont vos conseils à un confrère qui souhaite se lancer ?
D’abord, il doit se former pour comprendre de quoi il parle et être compétent. Ensuite, il doit apprendre à détecter les besoins du patient et proposer le matériel adapté. Pour un lit médicalisé par exemple, il faut réussir à savoir quel type de lit il faut, avec quel matelas et quel autre matériel autour du lit, comme des barreaux de lit. Selon l’état du patient, il doit savoir comment s’effectuent les transferts, par exemple du lit au fauteuil, savoir si du matériel est nécessaire là encore. Enfin il faut qu’il aborde la toilette, la continence, les besoins spécifiques. Une fois que vous avez dressé la liste des besoins, vous pouvez conseiller, informer des tarifs et des produits remboursés ou non. Dernier conseil au confrère : il doit choisir un bon prestataire et ne pas en faire trop.
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