J'ai été vivement impressionné par le lancement du « plan vélo » qui propose à nos concitoyens de se rendre à bicyclette à leur lieu de travail. Avec mon civisme habituel, j'ai aussitôt envisagé d'appliquer le principe à mon propre cas. En y réfléchissant, je crois être un peu trop mûr pour ce parcours vert, mais aux pentes abruptes. Et particulièrement vulnérable parce que le trajet comporte une portion d'autoroute. Enfin, la vraie question porte sur ma capacité à pédaler pendant seize kilomètres le matin et autant le soir. Les idées d'un gouvernement devraient être testées avant d'être appliquées à l'ensemble de la population. On n'a pas demandé à une douzaine de conseillers de prendre leur vélo entre leur domicile et l'Elysée ou Matignon. Peut-être auraient-ils conclu après l'épreuve que c'est trop demander à leurs congénères et que, même sur la base du volontariat, le civisme à des limites. Que l'on assortisse le plan vélo d'une prime de 200 euros par an ne change rien à l'affaire : c'est moins que le Smic et moins que le RSA.
Humeur
Comment gagner 200 euros en pédalant
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Publié le 20/09/2018
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Richard Liscia
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3458
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