Pour Jean-Pierre Dosdat, président d’Objectif Pharma, filiale également d’une coopérative, Welcoop Pharma, c’est avant tout la mutualisation des moyens et des solutions qui fait la force du modèle coopératif. « Les pharmaciens coopérateurs comprennent que ce modèle est la garantie d’une indépendance capitalistique et financière ». À ses yeux, les groupements coopératifs sont « à la pointe de l’exercice officinal » et résistent grâce à des valeurs axées sur la transmission générationnelle et la pérennité des structures.
Du point de vue d'Elsie Santé, il s'agit d'un modèle « vertueux et créateur de richesse pour nos titulaires et leurs officines ». Emmanuel Lataste, président, insiste sur les promesses de son réseau : 100 % de transparence puisque les adhérents ont par exemple accès à tous les contrats et accords commerciaux signés par l'enseigne ; 100 % d'équité puisque « les actionnaires détiennent la même valeur de part sociale et ce quel que soit leur niveau de chiffre d'affaires ». Lui aussi souligne l'indépendance portée par la coopération « vis-à-vis des fonds d'investissement ou autres montages financiers pouvant mettre sous pression la structure et les officines partenaires ».
Chez Giropharm, Jean-Christophe Lauzeral, directeur général opérationnel, souligne l’avantage « quantitatif » de ce modèle. « La coopérative permet d’écraser fortement le taux d’impôts sur les sociétés car la distribution aux coopérateurs vient en déduction du taux d’imposition. Cette distribution est proportionnelle aux achats réalisés dans le référencement, et pour les coopérateurs vertueux, cela gomme largement leur cotisation à Giropharm. » En contrepartie, le pharmacien-coopérateur doit s’impliquer dans le réseau en donnant un minimum de son temps. « Il peut être administrateur ou participer à des groupes de travail sur l’achat, la qualité, l’enseigne, le digital… en fonction de son appétence. » Conscient que les excédents de gestion redistribués aux coopérateurs en fonction de leurs achats bénéficient davantage aux grosses officines, Giropharm a mis sur pied un « contrat de cohésion » qui délivre des points, au final transformés en euros. « On gagne des points en allant au congrès Giropharm, en envoyant ses statistiques, en transmettant sa liasse fiscale pour que le réseau puisse étudier la solvabilité de l’ensemble des coopérateurs… C’est une autre manière de gommer la cotisation. »
Le groupement Leader Santé se revendique pour sa part du commerce associé, mais il n’a pas choisi le modèle coopératif. En cause ? Référer de toute modification au conseil d’administration paraît trop lourd au cofondateur, Alexis Berrebi, qui veut avoir les mains libres pour « expérimenter et rétropédaler facilement en cas d’échec ».
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion