SUR la longue liste des substances interdites aux sportifs, figuraient déjà l’EPO, les stéroïdes anabolisants, les transfusions sanguines, les hormones peptidiques ou les amphétaminiques. Désormais, il faudra aussi compter sur la DHEA. L’hormone, rendue célèbre en 2001 par les travaux du Pr Etienne-Emile Baulieu, vient donc de faire son entrée au palmarès des substances illicites chez les sportifs. Les résultats de l’enquête menée par l’Agence française de lutte contre le dopage (ALFD) sont effet éloquents : sur les 138 échantillons de cheveux prélevés chez autant de footballeurs, rugbymen, athlètes et autres cyclistes, 22 (soit 16,5 %) ont montré la présence de stéroïdes, dont 18 de la DHEA. La molécule, jusque-là réputée satisfaire les personnes en quête de jeunesse, séduirait donc également les athlètes en quête de performance.
Une récente étude a en effet démontré que la DHEA serait susceptible d’augmenter la puissance musculaire. Il y a toujours du nouveau dans le monde très secret du dopage. Tellement nouveau d’ailleurs, que les tests réalisés par l’ALFD - dans le cadre d’un programme de recherche lancé en 2006 -, ne sont pas encore reconnus par l’Agence mondiale antidopage comme ayant une valeur disciplinaire. Autrement dit, même si l’intention de tricher ne fait pas de doute, aucun sportif ne peut être aujourd’hui poursuivi après un contrôle positif à la DHEA. Nouveau également, le protocole utilisé pour ces tests : effectuées sur des cheveux (et non dans le sang et l’urine comme c’est l’usage), ces analyses visent à mettre en évidence des substances qui auraient échappé aux contrôles classiques. À défaut de rajeunir, certains tricheurs auront bientôt quelques cheveux blancs à se faire.
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