Dans le Grand Est, les soignants font déjà face à l’obligation de faire un choix drastique entre les patients atteints du COVID-19.
Confrontés à un trop grand nombre de patients face au nombre de respirateurs disponibles, les médecins du Grand Est doivent faire des choix. Ce qu’ont confirmé des soignants dans « Le Parisien » hier, expliquant qu’ils ont dû renoncer à intuber des patients de 70 ans faute de place en réanimation.
Cette situation s’étend aujourd’hui à l’Ile-de-France, comme le souligne Gaël Durel, président de l’Association des médecins coordinateurs et du secteur médico-social, en évoquant la problématique des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) sur RTL. « Lorsque le virus rentre dans (un) établissement, on assiste à des taux de 75 % de résidents atteints par le virus et des taux mortalité catastrophiques, au-delà de 20 à 30 % (...) Il n'y a pas de place pour eux à l'hôpital, ils sont trop vulnérables (...) on va privilégier, ce qui est tout à fait compréhensible, des personnes qui ont plus de chance de pouvoir s'en sortir. »
Un guide a ainsi été rédigé par plusieurs sociétés savantes à la demande du ministère de la Santé et remis mardi à la Direction générale de la santé (DGS) sur la « Priorisation de l’accès aux soins critiques dans un contexte de pandémie ». Il précise les critères d’accès en s’appuyant notamment sur le « score de fragilité ». De son côté, le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs élargi (SNPHARe) rappelle que la priorisation des patients, si elle va être plus aiguë en ces temps compliqués d’épidémie de COVID-19, n’a rien de nouveau. Au quotidien, les anesthésistes-réanimateurs doivent sélectionner les patients admis en réanimation selon des critères de maladies et de comorbidités. Ce qui change aujourd’hui ? C’est que le choix d’admission, qui devra être collégial, prendra non seulement en compte l’intérêt du patient mais aussi l’intérêt collectif.
Des critères d’admission qui pourraient s’étendre à toute la structure hospitalière, et non aux seuls services de réanimation, selon des médecins urgentistes.
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