LE PROJET de dispensation de médicaments à l’unité fait débat. Sur notre site Internet, notamment, où vous avez été nombreux cette semaine à nous faire part de vos interrogations sur le bien fondé de cette mesure. Comme ce confrère, Xavier, qui estime que cela nous ferait revenir cinquante ans en arrière. « Même Marisol Touraine a indiqué qu’elle n’était pas certaine que cette mesure permette de faire des économies », écrit-il. « Vu le prix des antibiotiques, largement génériqués d’autre part, le gain pour l’assurance-maladie sera minime », analyse pour sa part Christophe. « Quelle drôle d’idée, pense Andrée, d’autant que la classe choisie (antibiotiques) a déjà fait l’objet de réajustement de boîtage par 5, 7, 10 ou 14 ». Pour cette consœur, il faut croire que les médecins ne savent toujours pas prescrire en respectant l’AMM… « On a déjà des boîtes de 6 ou de 14, de 5 ou de 10, pour permettre d’ajuster la délivrance à la posologie », souligne pareillement François-Xavier. Selon Marc, il s’agit ni plus ni moins que d’un « effet d’annonce pour cacher l’essentiel des autres mesures ». Et de se demander sur quelle étude repose cette décision de distribuer les antibiotiques à l’unité. « S’il reste des boîtes non utilisées chez le patient, c’est qu’il ne va que rarement au bout de son traitement aigu (soit intolérance ou effet secondaire ou amélioration au bout de trois jours pour une durée de prescription de 7) », remarque-t-il. « Le plus simple serait d’éduquer les patients (école, médias, courrier) à la santé et à l’économie des ressources, estime un autre internaute. Sinon déconditionner comportera des risques pour la sécurité. » D’autres encore pointent des risques d’erreur de dispensation accrus pour des économies négligeables, comme Jacques, pharmacien adjoint. « Que l’on responsabilise plus les prescripteurs serait moins contraignant ! » lance de son côté Jean-Claude, qui considère que cette mesure s’apparente à du n’importe quoi. Toutefois, certains internautes jugent moins sévèrement le projet de Marisol Touraine et se posent en sage. « Pourquoi ne pas essayer au lieu d’avoir des a priori », indique par exemple Hélène. Ou encore Benoît, qui invite à jeter un œil chez nos voisins : « Regardons à l’étranger… et évitons un débat franco-français… »
Vu sur le quotidiendupharmacien.fr
Débat passionné autour de la dispensation à l’unité
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Publié le 21/10/2013
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3039
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