Il y a deux sortes de candidats : ceux qui croient aux sondages et ceux qui n’y croient pas. Les premiers sont en tête des enquêtes d’opinion. Les seconds n’ont pratiquement aucune chance. Les uns se battent avec acharnement, soit pour conserver leur avance, soit pour combler leur retard. Les autres disent attendre avec confiance le verdict des urnes, seul paramètre valable de leur popularité. À un, ou deux, ou quelque pour cent, ils affirment que les sondages manipulent les élections, qu’ils ne sont réalisés que pour les maintenir hors circuit, qu’ils ne signifient rien, que le peuple souverain infligera une terrible surprise aux politilogues de tout poil. Ils se battront donc avec la dernière énergie, jusqu’à ce qu’ils soient vaincus au premier tour et qu’ils puissent monnayer leur soutien pour le second. Un point de plus que le meilleur pronostic et les voilà qui triomphent comme si ce point-là ne leur assurait pas autant la défaite que si les sondages avaient été d’une scientifique précision. C’est un exercice bien singulier, autorisé par une démocratie généreuse supportant stoïquement les scories d’un système qui ouvre ses grands bras à tous ceux qu’anime le désir d’exister.
HUMEUR
Démocratie
Publié le 08/03/2012
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› RICHARD LISCIA
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2904
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