Plus de 1 250 000 de visiteurs ont assisté au Mondial de l’automobile, à la Porte de Versailles, en 2014. Cette année, le record de fréquentation (1 460 000 en 2004) ne figure manifestement plus au centre des préoccupations du nouveau Commissaire général, Jean-Claude Girot. Le passage éclair de son prédécesseur, Étienne Cochet, à la tête de l’institution, conjugué aux absences de Bentley, Ford, Lamborghini, Mazda, Rolls Royce, Volvo et Alpine, préoccupent davantage les instances. Un vent de fronde souffle sur le salon le plus fréquenté du monde.
Le Mondial fait-il toujours autant rêver ? N’est-il pas obsolète dans sa formule actuelle ? Trop long et trop cher, estiment certains constructeurs, confrontés à des arbitrages financiers drastiques. Le recours aux réseaux sociaux comme support de communication sonne aussi comme un avertissement.
Jean-Claude Girot a déjà enclenché un processus de réflexion, en y associant les principaux acteurs du marché. Objectifs avoués : calmer le jeu, ramener les brebis égarées au bercail, prendre en compte leurs doléances et mieux cerner leurs besoins dans la perspective de 2018.
Mais si 2016 apparaît comme une année de transition. elle ne marque pas la fin d’une époque. En dépit des attaques réitérées dont elle est l’objet, du Dieselgate, qui a mis en lumière les tricheries dont Volkswagen n’a sans doute pas fini de payer l’addition, du durcissement du barème du bonus-malus annoncé pour 2017, des restrictions de circulation, l’automobile demeure un sujet de passion. Le redressement des ventes en France, + 6,7 % pour les huit premiers mois de l’année, met en tout cas du baume au cœur des constructeurs.
Les organisateurs du Mondial ont tout mis en œuvre pour que cette édition 2016 connaisse un succès au moins équivalent à celui d’il y a deux ans. Espace compétition (endurance, F1, rallye), exposition thématique « L’automobile fait son cinéma », vente aux enchères de 48 véhicules de prestige compléteront l’habituel défilé des nouveautés. Dans ce domaine, l’industrie nationale montre qu’elle a du répondant.
Renault, Peugeot et Citroën ont les crocs
Chez Renault, qui se targue de posséder la gamme la plus jeune d’Europe, tous les voyants sont au vert. Clio modernisée, Mégane Estate et trois volumes, Scénic et Grand Scénic, Koleos deuxième génération et pick-up Alaskan, une première pour la marque, focaliseront l’attention. Révélé à Pékin au mois d’avril, le Koleos complète la panoplie SUV aux côtés du Captur et du Kadjar. Un concept GT électrique, ainsi que des Dacia Logan et Sandero revisitées, viendront en soutien. L’Alliance, qui s’apprête à accueillir en son sein le Japonais Mitsubishi, ne vise pas moins que la première marche du podium mondial à court terme, devant Toyota,
Volkswagen et General Motors ! Qui l’eut cru, il y a seulement cinq ans ?
PSA, sauvé du naufrage grâce à l’État et aux Chinois, affiche des ambitions plus mesurées. Mais Fernand Tavares a été à bonne école. L’ex-dauphin de Carlos Ghosn, qui a porté le projet Alpine à bout de bras, a remis de l’ordre dans la maison. Retour à la profitabilité, gamme SUV à trois étages, 2008, 3008, 5008, le lion a faim. Le 3008 en est la vivante illustration. Nouvelle plate-forme, style plus moderne, planche de bord cockpit, écran numérique, moteurs trois cylindres essence et Blue HDI, le 3008 II monte à l’assaut du Tiguan et du Kadjar sans le moindre complexe. Histoire d’enfoncer le clou, la marque franc-comtoise double la mise avec le 5008, un gros SUV 7 places de 4,64 m, soit 19 cm de plus que le 3008 et 11 de plus que le 5008 actuel, qui émarge dans la catégorie des monospaces.
Chez Citroën, en pleine mutation, la C3 annonce des lendemains qui chantent. Elle reprend certains thèmes stylistiques chers au C4 Cactus, alors que le C4 Picasso insiste sur le bien-être à bord, la technologie utile et accessible. Signature LED, feux à effet 3D, personnalisation à travers trois ambiances intérieures, toit de couleur différente, boîte automatique six rapports associée au moteur Pure Tech 130 ch, confort amélioré, équipements d’agrément et de sécurité, redonnent du tonus au véhicule préféré des familles.
La revue d’effectifs ne serait pas complète si l’on ne mentionnait pas la présence du concept CXperience. Qu’on se le dise, Citroën n’a pas renoncé au haut de gamme. Pas plus qu’aux SUV. Les futurs C3 et C4 Aircross témoignent de la volonté du double chevron d’être présent sur tous les fronts. La marque sœur DS, toujours portée par la DS3, paraît un peu en retrait. Mais ce n’est que provisoire.
* De 10 à 20 heures (22 heures les jeudi 6 et 13 octobre, les vendredi 7 et 14). Entrée : 16 € (9 € pour les 10-25 ans, gratuit pour les moins de 10 ans). www.mondial-automobiles.com
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