CONSIDÉRANT que la France est entièrement tournée vers le curatif, « ce qui coûte cher à la Sécurité sociale », Giropharm veut pallier le manque de prévention en spécialisant ses adhérents. « En affirmant nos pharmaciens comme des acteurs de la prévention, on consolide l’ancrage de Giropharm dans l’expertise », précise Jean-Christophe Lauzeral, le nouveau directeur opérationnel. Le pharmacien pourrait ainsi intervenir à trois niveaux. Le premier est la vaccination, lorsqu’on ne parle pas de malade ou de maladie. Le deuxième intervient lorsque la maladie est potentiellement présente mais non déclarée : c’est le dépistage. Enfin, le troisième niveau intervient une fois que la maladie est déjà présente ou chronique, le but étant alors d’éviter la récidive.
Parmi les objectifs poursuivis auprès des adhérents, Giropharm rappelle qu’il continue sa dynamique d’identification, avec plusieurs niveaux d’engagement à l’enseigne, ainsi que l’accompagnement des pharmaciens dans l’évolution des réglementations, telles que la mise en conformité de l’accessibilité des officines aux personnes à mobilité réduite. Le groupement veut offrir une réponse adaptée aux besoins de demain, les pharmacies étant appelées à devenir des espaces santé. « Le front office, ce sont les nouvelles missions, la prévention et la façon dont on initie le consommateur à ces services. En terme d’image, le côté expert des pharmaciens doit être mis en avant », explique Franck Vanneste, le P-DG. Du côté du back-office, Giropharm n’oublie pas l’espace de confidentialité qui doit permettre aux pharmaciens de mener les entretiens pharmaceutiques de la manière la plus professionnelle possible. « Nous avons conçu un outil sur tablette pour argumenter ces entretiens, expliquer pourquoi et comment ils se déroulent, donner des informations santé que le médecin n’a pas le temps de développer. On ne marche surtout pas sur les plates-bandes du médecin, on intervient en complémentarité. Le but est aussi de changer le regard des patients sur les pharmaciens pour qu’ils ne les voient plus comme des distributeurs de boîtes », ajoute Franc Vanneste.
Sortir du ghetto mercantile.
Dans ce cadre, le réseau veut « capitaliser sur l’expertise », en systématisant la formation des équipes sur certaines thématiques santé (cancer, troubles digestifs, maladies chroniques). Le nouveau « dispositif de conseil interactif, DCI, permettra aux pharmaciens d’entrer dans une démarche pionnière de conseils interactifs et d’éducation du patient. Il sera lancé en novembre à l’occasion de la journée nationale du diabète. Nous voulons apparaître comme le réseau référent de la prévention aux yeux des institutionnels, des médecins, des pharmaciens et des patients. La pharmacie sort du ghetto mercantile », lance Jean-Christophe Lauzeral.
Giropharm va d’ailleurs créer un observatoire de la prévention début 2014. Il s’agit d’un think tank dont le conseil d’administration sera issu du corps médical, des sociétés savantes et de la pharmacie hospitalière. « Il étudiera plusieurs thématiques dans un cadre non promotionnel et tourné entièrement vers la santé publique. En pratique, nos pharmaciens qualifiés recevront des questionnaires à remplir avec leurs patients, nous collecterons les données et l’observatoire sera capable d’apporter des analyses d’épidémiologie clinique et des informations sur les médicaments en vie réelle », décrit le directeur opérationnel. Les pharmaciens deviennent ainsi des « expérimentateurs », voire des « sentinelles éclairées » et prennent ainsi une place forte dans la prévention. Franck Vanneste insiste : « La prévention n’est pas qu’un fil rouge pour 2014 pour Giropharm, c’est réellement une nouvelle orientation stratégique, un très gros projet pour les années à venir. »
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