AU LENDEMAIN de Waterloo, alors qu’il vient d’abdiquer au profit de son fils, Napoléon se réfugie au château de Malmaison. L’exposition « Cap sur l’Amérique - La dernière utopie de Napoléon » relate les préparatifs du voyage qu’il projette en Amérique, où il souhaite étudier « tous les grands phénomènes de la physique du globe ». Il choisit ses compagnons – le mathématicien Monge propose de l’accompagner –, fait ses bagages – mobilier, service de Sèvres, cartes et ouvrages sur l’Amérique… Le voyage s’arrêtera à l’Île d’Aix faute de passeport et, avec « l’hospitalité anglaise », l’ex-empereur se retrouvera à Sainte-Hélène.
« Napoléon et Paris - Rêves d’une capitale » : le musée Carnavalet, consacré à l’histoire de Paris et de ses habitants, a choisi d’illustrer, avec 200 documents, les rapports que Napoléon a entretenus avec la capitale, lieu de pouvoir et de moments clés de sa carrière (le coup d’État du 18 Brumaire, le sacre, ses deux mariages, la naissance de son fils, la seconde abdication). Paris doit à Napoléon la colonne Vendôme, le palais de la Bourse, la fontaine du Châtelet, les arcs de triomphe du Carrousel et de l’Étoile, les ponts des Arts et d’Austerlitz, le canal de l’Ourcq, la halle aux vins… D’autres édifices resteront à l’état de projet, comme l’éléphant de la Bastille ou le palais du roi de Rome au Trocadéro. Napoléon, aussi et surtout, organise la gestion de la ville, avec deux préfets, un de la Seine, l’autre de la police et un conseil général.
Le style Empire.
Avec « Napoléon ou la légende des arts 1800-1815 », le château de Compiègne, plutôt que de célébrer la fin d’une épopée, démontre avec succès que le style Empire n’est pas seulement monumental et puissant, comme le symbolisent les architectes Percier et Fontaine. Il y a l’héritage du XVIIIe siècle, qui a formé la plupart des artistes, l’inspiration antique, avec les fouilles de Pompéi et d’Herculanum, l’égyptomanie après la campagne d’Égypte et la publication du « Voyage en Haute et Basse Égypte » de Vivant Denon, le goût du Moyen Âge avec la peinture Troubadour que collectionne Joséphine, les prémices du romantisme avec Girodet et Prudhon. De nombreuses résidences impériales sont à meubler, où les peintres David et Gérard sont à l’honneur tout comme les ébénistes Jacob-Desmalter et Mercion.
Enfin, avec « Pie VII face à Napoléon », le château de Fontainebleau retrace en 130 œuvres les relations tumultueuses de l’empereur et du pape, qui a séjourné à deux reprises dans le château, pour le sacre en 1804 et comme prisonnier de 1812 à 1814. Une histoire à rebondissements : deux concordats, l’invasion des États pontificaux en 1808, l’appropriation de quelques trésors de la collection pontificale…
– Musée Carnavalet, Paris, jusqu’au 30 août, tél. 01.44.59.58.58, carnavalet.paris.fr.
– Château de Compiègne, jusqu’au 27 juillet, tél. 03.44.38.47.00, palaisdecompiegne.fr.
– Château de Fontainebleau, jusqu’au 29 juin, tél. 01.60.71.50.70, musee-chateau-fontainebleau.fr.
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