Installé dans une halle aux grains, le musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon (1) avait déjà été plus que revisité en 1970 par l’architecte Louis Miquel, un collaborateur de Le Corbusier, qui y avait implanté une monumentale structure en béton brut. Cela pour répondre au souhait du critique d’art George Besson (1882-1971), qui avait légué sous condition sa collection d’art moderne (Matisse, Bonnard, Marquet, Signac, Renoir, Van Dongen).
En 2018, l’architecte Adelfo Scaranello, né à Besancon (qui a aussi aménagé le musée Camille-Claudel à Nogent-sur-Seine ouvert en 2017), signe une nouvelle rénovation, qui décloisonne l’espace et met en valeur les collections.
Les richesses du musée sont en grande partie dues à deux collectionneurs, Pierre-Adrien Pâris, architecte de Louis XVI, et l’artiste Jean Gigoux (1806-1894), qui cède à la ville des œuvres de Cranach, Bellini ou Tintoret. Outre un très beau fonds de dessins, en particulier de Fragonard, le musée de Besançon dispose d’une section archéologique, riche des fouilles régionales. Et l’on ne manquera pas la célèbre « Déploration sur le Christ mort » de Bronzino.
À Montargis, le musée Girodet (2) possède le deuxième fonds, après le Louvre, d’Anne-Louis Girodet, natif de la ville (1767-1824), élève de David qui fait le lien entre néoclassicisme et romantisme. Victime de la crue exceptionnelle du Loing en mai 2016, il a rouvert ses portes en décembre avec deux extensions. On y retrouve « les Trois Crânes » de Géricault, le « Saint Jérôme pénitent » de Zurbaran et une partie du fonds d’atelier légué par Henri de Triqueti, sculpteur du XIXe siècle et héritier lui-même d’une riche collection de dessins.
Installé en 1781 dans le Palais des Ducs de Bourgogne, le musée des Beaux-Arts de Dijon (3) s’enrichit pendant la Révolution de biens d’église, en particulier ceux de l’abbaye de Cîteaux et de la nécropole ducale de Champmol, avec ses fameux tombeaux, qui sont un joyau du lieu. Dans les collections, qui commencent à l’Égypte antique, le sculpteur dijonnais François Rude (1784-1855) est en bonne place.
C’est l’œuvre du peintre postimpressionniste Maximilien Luce (1858-1941) qui est au cœur du musée de l’Hôtel-Dieu de Mantes-la-Jolie (4), grâce au legs de son fils.
Au musée Saint-Loup de Troyes (5), nouvelle présentation, avec 300 œuvres, de six siècles de peinture, de Giotto à Corot en passant par Rubens, Bellotto, Mignard, Le Brun, Watteau, David.
(1) www.mbaa.besancon.fr
(2) www.musee-girodet.fr
(3) www.beaux-arts.dijon.fr
(4) www.manteslajolie.fr
(5) www.tourisme-troyes.com
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