Les idées du CPO s'inscrivent dans une logique imparable dès lors qu'il affirme que la taxe carbone apporterait une contribution essentielle à la lutte contre le réchauffement climatique. Il a d'ailleurs commencé ses travaux sur la question au début de la crise des gilets jaunes, qu'il a vu s'exacerber puis s'effondrer. En tout cas, il ne semble pas en avoir gardé un souvenir précis puisqu'il a oublié que ce sont les nouvelles taxes sur les carburants qui ont déclenché la colère populaire et failli emporter le gouvernement et même l'État. Il n'existe pas, il est vrai, de remède plus puissant que la hausse des prix contre la consommation d'un produit toxique, dont on vient de découvrir qu'il présente un autre danger mortel, celui des particules fines.
Les écologistes nous expliquent que, si on veut se battre sincèrement contre l'effet de serre, il faut y mettre les moyens. Mais il suffit de n'être pas au CPO pour savoir que le prix des carburants est capable de menacer un gouvernement et même un système ; que nos concitoyens sont enthousiastes à l'idée de lutter contre la pollution sauf s'ils doivent être mis personnellement à contribution ; et enfin que, si la taxe carbone représente un excellent instrument technique pour réduire la consommation de carburant, c'est aussi une bombe politique. Or il n'est pas vrai qu'il n'existe pas d'autres moyens pour diminuer la pollution de l'atmosphère.
L'industrie française est concentrée sur le moteur électrique, ce qui semble lui avoir fait perdre de vue des méthodes plus simples et, surtout, dont l'application demande moins de temps. On ne sait toujours pas comment on va, d'un coup de baguette magique, créer ex nihilo une flotte de voitures électriques avec le réseau national qui permettra de les recharger ; pas plus qu'on ne sait comment on peut rouler longtemps sans avoir besoin de recharger les batteries. Personne ne pose la question d'une filière différente, par exemple l'hydrogène. Personne, non plus, ne dit qu'on pourrait rendre hybrides tous les moteurs, dont la technologie n'a plus aucun secret que ne connaissent les constructeurs. Cela pourrait être une étape vers le tout-électrique et règle en tout cas le problème de la recharge. Sous le prétexte de viser à l'objectif le plus noble, on a oublié ce compromis qui aurait déjà divisé par deux la pollution en provenance des moteurs à explosion.
Des méthodes alternatives
Il y a toujours de très bonnes raisons pour prendre des paris téméraires, par exemple la voiture électrique totalement autonome et à bon marché. Il y en a de moins bonnes pour ne pas viser un objectif plus proche. La technologie existe, des millions d'hybrides circulent dans le monde, il suffirait d'un décret pour que, à partir d'une date à définir, on passe au tout-hybride. Non seulement on ne le fait pas, mais l'industrie automobile, dont la nature est cyclique, avec des hauts et des bas, a donné au public le goût des grosses voitures, SUV ou 4X4, très grandes consommatrices d'essence. Certes, sans ces monstres, qui sillonnent les petites rues des villes de province, comme s'il s'agissait de terrains montagneux ou sablonneux, dangereux par leur volume, impossibles à garer et qui sont la folie du moment bien qu'ils constituent un signe extérieur de richesse, le marché français de l'automobile serait en recul. Il demeure qu'au lieu de signifier aux gens de faire du co-voiturage (pas valable pour les professionnels qui ont des horaires décalés), on devrait abolir la construction de véhicules personnels consommant tant de litres aux cent ou plus.
Comme les gilets jaunes n'ont cessé de nous le faire remarquer, et de quelle manière !, il n'est pas juste, pas "social", d'augmenter le prix de l'essence, par ailleurs soumis à des variables sur lesquelles nous n'avons aucune influence, alors que tant de conducteurs se moquent à la fois du prix de la voiture et de celui des carburants.
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