Le processus de vieillissement s’accompagne d’une perte de masse musculaire qui aboutit, à terme, à une diminution de la force musculaire et des performances physiques – la sarcopénie – avec, pour corollaire, un risque accru de chutes. La régénération musculaire est l’une des voies explorées pour lutter contre la sarcopénie. Le muscle squelettique est en effet un tissu qui se renouvelle peu, mais qui est doué d’une bonne capacité à se régénérer lorsqu’il est blessé, capacité qui diminue toutefois avec l’âge. Maintenir cette capacité de régénération musculaire pourrait ainsi permettre de lutter contre la sarcopénie.
Des chercheurs ont passé en revue les différentes stratégies nutritionnelles qui pourraient agir sur la régénération musculaire, processus qui se fonde notamment sur un dialogue entre cellules immunitaires et cellules musculaires (1).
Une alimentation riche en protéines est, bien sûr, essentielle, mais certaines protéines semblent jouer un rôle plus spécifique en agissant sur la qualité de la réponse immunitaire impliquée dans le processus de régénération. C’est le cas des protéines du lactosérum, riches en leucine. Présentent également un intérêt les protéines apportées par les poissons, qui ont une action anti-inflammatoire par leur richesse en certains acides aminés (arginine, glycine, taurine et lysine).
Sont également explorés pour leurs propriétés : les omégas-3, les polyphénols et la vitamine D. En effet, des études in vitro ont souligné l’action anti-inflammatoire des omégas-3 : l’acide docosahexaénoïque (DHA) inhibe la protéolyse, ce qui favorise l’anabolisme musculaire et l’acide eicosapentaénoïque prévient la mort cellulaire. Les polyphénols, quant à eux, stimulent la réponse des macrophages et donc la régénération musculaire. Enfin, la vitamine D augmente la prolifération cellulaire, réduit l’apoptose et module l’expression de certaines cytokines spécifiques du muscle lésé.
Ces différentes voies sont aujourd’hui en cours d’études pour tenter de proposer à terme des stratégies préventives de la sarcopénie.
Dr Isabelle Hoppenot
(1) Domingues-Faria C et al. Skeletal muscle regeneration and impact of aging and nutrition. Ageing Res Rev 2016 ; 26 : 22-36.
Des chercheurs ont passé en revue les différentes stratégies nutritionnelles qui pourraient agir sur la régénération musculaire, processus qui se fonde notamment sur un dialogue entre cellules immunitaires et cellules musculaires (1).
Une alimentation riche en protéines est, bien sûr, essentielle, mais certaines protéines semblent jouer un rôle plus spécifique en agissant sur la qualité de la réponse immunitaire impliquée dans le processus de régénération. C’est le cas des protéines du lactosérum, riches en leucine. Présentent également un intérêt les protéines apportées par les poissons, qui ont une action anti-inflammatoire par leur richesse en certains acides aminés (arginine, glycine, taurine et lysine).
Sont également explorés pour leurs propriétés : les omégas-3, les polyphénols et la vitamine D. En effet, des études in vitro ont souligné l’action anti-inflammatoire des omégas-3 : l’acide docosahexaénoïque (DHA) inhibe la protéolyse, ce qui favorise l’anabolisme musculaire et l’acide eicosapentaénoïque prévient la mort cellulaire. Les polyphénols, quant à eux, stimulent la réponse des macrophages et donc la régénération musculaire. Enfin, la vitamine D augmente la prolifération cellulaire, réduit l’apoptose et module l’expression de certaines cytokines spécifiques du muscle lésé.
Ces différentes voies sont aujourd’hui en cours d’études pour tenter de proposer à terme des stratégies préventives de la sarcopénie.
Dr Isabelle Hoppenot
(1) Domingues-Faria C et al. Skeletal muscle regeneration and impact of aging and nutrition. Ageing Res Rev 2016 ; 26 : 22-36.
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