Groupe PHR fin février, et à sa suite Pharmactiv, Giropharm et Giphar : plusieurs groupements historiques ont quitté la Chambre syndicale des groupements et enseignes de pharmacies, Federgy*.
Raisons invoquées par leurs présidents respectifs, ils ne se sentaient plus représentés par cette instance de la profession dont la vocation première était pourtant d’en fédérer les forces vives. Giropharm affirme ainsi ne plus partager la vision de Federgy vis-à-vis de certains industriels du médicament. « Les laboratoires pharmaceutiques sont nos partenaires privilégiés, il convient de discuter avec eux de façon sincère et constructive », avance Franck Vanneste, président du Conseil d’administration du groupement. Ces divergences se retrouvaient dans la perception de la pharmacie de demain. « Dans un contexte de profondes mutations du métier, nous nous positionnons vraiment comme groupement de services accompagnant les pharmaciens sur toutes les évolutions du métier », rappelle Franck Vanneste.
Nouvelle entité
Une analyse partagée par les autres groupements sécessionnistes. « Nous avions des réunions, parfois intéressantes, mais certains sujets ne pouvaient être abordés », constate Lucien Bennatan, président de Groupe PHR, qui regrette également un partage de décisions difficile et des délais trop longs. Une lenteur que déplore également Jean-Baptiste de Coutures, président du groupement Giphar.
S’il tient à démarquer sa décision de celle de Groupe PHR, il n’en remarque pas moins une absence de consensus, tout comme Lucien Bennatan. Or, souligne le président de Groupe PHR, « dans le système français qui est le nôtre, on se doit d’être une instance représentative si on veut porter un certain nombre d’idées ».
Cette nécessité donnera-t-elle l’impulsion aux groupements frondeurs de créer une nouvelle entité, alors que, par ailleurs, certaines rumeurs font état d’un possible rapprochement entre Federgy et l’Union des groupements de pharmacies d’officine (UDGPO) ? La question n’est pas d’actualité chez Giropharm ni chez Giphar, où Jean-Baptiste de Coutures entend préserver l’originalité et l’autonomie de son groupement, Lucien Bennatan, cependant, se prend à rêver d’une association « de pharmaciens propriétaires en réseau ».
Christian Grenier, président de Federgy, appelle la profession, qui a plus que jamais besoin d'unité, à se rassembler au-delà de ses divergences. « Un syndicat est là pour accueillir et fédérer ceux qui veulent œuvrer pour faire évoluer le métier. Dans cette démarche, chacun doit se poser la question sur ce qu'il peut apporter au syndicat et non l'inverse. » Contre vents et marées, Christian Grenier maintient le cap et annonce que Federgy définira au cours de son prochain séminaire, le 17 septembre, une stratégie adaptée aux évolutions de l'environnement officinal.
* Initialement composée de 14 groupements nationaux (Alphega, Giropharm, Pharmodel, Apsara, Népenthès, Groupe PHR, Ceido, Objectif pharma, Pharmactiv, Évolupharm, Optipharm, Groupe Plus Pharmacie, Giphar et Réseau santé), représentant quelque 12 000 pharmacies.
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