« Indiquer clairement en rayon : Irritation, cicatrisation »

FRANÇOISE MARTIN›

Publié le 21/11/2013
Article réservé aux abonnés
FORMATRICE CONSULTANTE EN FORMATION
LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN. – Les produits cicatrisants ont des statuts très différents. Comment les exposer à l’officine ?

FRANÇOISE MARTIN. – C’est un marché où les produits sous forme de crèmes et de pommades dominent. Celles-ci peuvent figurer à différents endroits de l’officine. À l’arrière du comptoir, au sein de la médication familiale, on exposera les formules avec AMM, à forte rotation, celles qui bénéficient d’une grande notoriété ou qui font l’objet d’une campagne publicitaire dans les médias, ceci afin de favoriser l’achat spontané. En général, on consacre une à deux étagères à cette famille de produits et la communication en rayon, à indiquer clairement, sera « Irritation, cicatrisation », puisque la plupart de ces formules (allopathiques et homéopathiques) sont vouées à la réparation cutanée. Ne dépassez pas trois marques différentes par étagère et précisez bien visiblement les prix.

En libre accès, on peut retrouver les marques OTC les plus connues (qui peuvent être en doublon avec l’espace de médication familiale), tout en respectant la liste des références autorisées à y figurer. En back-office, au sein d’un linéaire conseil ou dans un tiroir, se trouvent les produits généralement moins connus de la clientèle et qui font partie du conseil personnalisé de l’équipe officinale. Dans l’espace de vente, enfin, on aura les références dermocosmétiques exposées dans le linéaire de la marque correspondante. Les planogrammes (plan explicatif d’implantation) fournis par certains laboratoires facilitent l’implantation de ces produits.

Quels conseils incontournables prodiguer à propos des crèmes et pommades cicatrisantes ?

Il est utile de rappeler les recommandations d’usage : effectuer des applications répétées (au moins deux fois par jour), éviter toute exposition de la lésion au soleil ou aux UV, ne pas utiliser ces produits sur une plaie suintante ou infectée, vérifier l’absence de risque allergique, ou encore de risque photosensibilisant, et conseiller de toujours nettoyer la peau et bien la sécher avant l’application. Enfin, vous pouvez poursuivre l’échange par un conseil associé en posant une question ouverte de transition : « Quels produits utilisez-vous pour votre toilette ? ». En fonction de la réponse, vous recommanderez un produit adapté.

Peut-on créer une animation sur ces produits ?

Bien sûr, on peut les mettre en avant au moment de l’été (période propice aux irritations et lésions de la peau), ou à l’occasion d’une campagne publicitaire. Réalisez une vitrine thématique ou centrée sur une marque, avec deux ou trois points de relais dans l’espace de vente : présentoir de comptoir, linéaire dermocosmétique, gondole centrale, par exemple. Au sein du linéaire, exposez le produit aux niveaux les plus vendeurs (autour de 1,50 m) pour une meilleure visibilité, et augmentez le nombre de facings pour un impact visuel optimal.

PROPOS RECUEILLIS PAR A.-S.P.

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3048