Phyllanthus amarus est une petite plante herbacée répandue dans les zones tropicales et subtropicales. On la trouve aux Caraïbes, en Amazonie, en Afrique et en Asie (Inde, Chine, Philippine). Affectionnant les friches et le pourtour des habitations, elle dresse une tige d’une cinquantaine de cm qui porte de grandes feuilles alternes composées pennées. Sous les feuilles le long de la tige apparaissent de petites fleurs mâles au début et femelles vers l’extrémité qui donneront des fruits en petites capsules, d’où le nom créole antillais de graine-en-bas-feuille blanc.
Il ne faut pas la confondre avec deux autres espèces médicinales : Phyllanthus niruri et Phyllanthus casticum (Ph française).
De l'Inde aux Antilles
Cette plante figure dans la médecine ayurvédique pour les affections du foie (comme la jaunisse), de l’estomac, de la rate, des reins et des organes génitaux. Elle était déjà mentionnée dans le traité Caraka Samhita du IIe siècle. Aux Antilles et en Guyane, elle est aussi traditionnellement indiquée dans les maladies du foie et les refroidissements. Ce sont les Antillais qui ont demandé son inscription à la Pharmacopée française et qui l’appellent également petit tamarin blanc.
Les parties aériennes renferment des lignanes (phyllantrine), des flavonoïdes, des tannins ellagiques et des alcaloïdes (sécurinine).
L’effet hépatoprotecteur a été démontré vis-à-vis de toxiques comme le tétrachlorure de carbone et l’éthanol : la phyllanthrine protège l’hépatocyte. Le potentiel antioxydant de l’hépatocyte est également renforcé. Les extraits sont actifs in vitro contre le virus de l’hépatite B en inhibant l’enzyme nécessaire à la réplication. L’une des études cliniques a montré après six semaines de traitement une amélioration des paramètres biochimiques et une disparition de l’antigène HBcAg chez 57 % des patients versus 4 % avec un placebo. Des effets antibactériens sont objectivés vis-à-vis du staphylocoque doré, de Salmonella typhi, de Proteus mirabilis et de Pseudomonas aeruginosa.
Les extraits aqueux de feuilles montrent une action anti-amnésique chez des rats âgés ou chez la souris prétraitée par des benzodiazépines ou la scopolamine. Quelques essais montrent une action cytotoxique sur des cellules cancéreuses.
Un tour du monde des plantes qui soignent, Afrique, Amériques, Chine, Outremer, Europe (2018) Fleurentin J. & Weniger B., éditions Ouest France, 239 p. www.ethnopharmacologia.org
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