Réélu il y a quatre jours, David Cameron prépare aujourd’hui son deuxième mandat en nommant un nouveau gouvernement. Pour l’heure, la reconduction du secrétaire d’État à la Santé, Jeremy Hunt, qui s’était illustré en 2014 en menaçant de publier le nom des médecins n’ayant pas détecté à temps les cancers de leurs patients, n’a pas encore été confirmée. On ne connaît pas encore non plus le sort que réservera le nouveau gouvernement au système de santé National Health System (NHS). Si aucun des candidats ne s’était risqué à toucher à ce système vénéré des Britanniques sous le nom de « notre NHS », ni à remettre en cause le sacro-saint dogme de la gratuité, la crise de son financement avait été au cœur de la campagne. Car les Britanniques ont eux aussi, leur « trou de la Sécu », estimé à 30 milliards de livres (41 milliards d’euros) dans cinq ans.
Mais la comparaison s’arrête là, car le NHS est financé par un budget de l’État et non par les cotisations sociales. C’est dire l’impact qu’aura la politique du 10 Downing Street sur l’avenir des finances de ce système que les travaillistes se proposaient de renflouer grâce à la « mansion tax », un nouvel impôt sur les maisons d’une valeur supérieure à 3 millions d’euros.
Si lors de son mandat précédent Cameron a épargné le système de coupes drastiques, Cameron II ne pourra faire l’économie de mesures contre ce déficit galopant, ni contre les listes de patients en attente de consultations et de traitements (deux mois en cas de cancer). Les soins ont jusqu’à présent échappé aux restrictions, mais le médicament prescrit est facturé depuis le mois d’avril 8,25 livres, soit 11,45 euros (gratuit pour les mineurs et les personnes âgées), quel qu’en soit le prix réel. Il fait par ailleurs l’objet de contingentement, les prescriptions étant très encadrées par le NHS et ses antennes locales.
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion