LE RESSORT de l’aventure s’appuie sur un danger actuel bien réel et grandissant pour ceux qui travaillent dans l’espace : les déchets spatiaux, engins à la dérive et débris divers ; s’ils entrent en collision, ils provoquent de nouveaux débris, dont le nombre peut croître de façon exponentielle. C’est le syndrome de Kessler, que redoutent les spécialistes, car il pourrait paralyser l’activité et la recherche spatiales. Dans « Gravity », la destruction d’un satellite hors d’usage propage des fragments de métal coupants à travers l’espace, lesquels détruisent la navette d’une expédition scientifique. Seuls survivants : l’astronaute chevronné Matt Kowalski et l’experte en ingénierie médicale Ryan Stone, dont c’est la première mission.
Le scénario d’Alfonso Cuarón et de son fils Jonas réussit à faire vivre un suspense quasiment minute par minute, avec l’oxygène qui se raréfie dans la combinaison spatiale, les câbles qui menacent de céder, de nouveaux objets en perdition qui foncent vers les cosmonautes, les robots qui se détraquent… Et cette apesanteur qui modifie tous les mouvements et vous entraîne au loin dans le cosmos. C’est dire la prouesse technique que représente l’entreprise. Le film mêle prises de vue réelles, animation informatique et infographie, sans que, à l’écran on puisse distinguer les unes des autres.
Le réalisateur des « Fils de l’homme » a aussi voulu donner à son histoire une dimension psychologique, faisant de son héroïne une femme blessée, qui aurait des raisons d’abandonner le combat pour rester en vie, d’autant qu’il apparaît désespéré. Ce n’est pas le plus original de « Gravity ».
Pour les acteurs, en tout cas, ce n’est pas un film comme les autres, puisqu’on voit leur visage derrière l’écran du casque et qu’il n’y a pas, et pour cause, beaucoup de dialogues. La pauvre Sandra Bullock est mise à rude épreuve, secouée en tous sens pendant une heure trente. Un rôle très physique ! Le personnage de George Clooney semble, lui, avoir la décontraction que l’on prête souvent à l’acteur.
L’essentiel reste d’être, grâce à la 3D, immergé dans un lointain spatial d’où l’on a de splendides et impressionnantes vues sur notre planète. Une raison de plus d’aimer le cinéma et le combat écologique.
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion