CE N’EST PAS LE CAS de M. Hollande, qui les a remportées il y a quatre mois et pourrait souhaiter rendre un peu de vif-argent à sa diplomatie, à défaut de remporter un succès contre la crise économique et sociale. Il s’y est employé en se montrant plutôt va-t-en-guerre au sujet du Nord Mali, d’où il souhaite expulser les intégristes les plus abominables de la Terre. On ne peut que l’approuver. La présence d’Al Qaïda Maghreb Islamique (AQMI) au Mali fait peser une menace sur tout le Sahel, qui serait ensuite utilisé comme base terroriste pour commettre des crimes en France. François Hollande a donc tenté d’organiser une coalition d’États africains soutenus, sur le plan logistique, par la France, et qui aurait pour tâche de reconquérir le Nord du Mali. Le Niger, le Burkina-Faso et le Mali créeraient une force de quelque 3 300 hommes de troupe chargés de réduire à néant les forces d’AQMI à Tombouctou.
Les discussions que M. Hollande a eues avec les principaux intéressés à New York n’ont pas été concluantes. La Côte d’Ivoire, qui préside la Cédéao, (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) ne sera pas de la partie parce qu’elle est en froid avec le Burkina. Le secrétaire général de l’ONU, Ban-Ki-Moon, a recommandé la prudence, fidèle à lui-même quand il s’agit de ne pas heurter de front les forces maléfiques du monde (il a assisté sans vergogne à la conférence des non-alignés organisée par le gouvernement iranien à Téhéran, brisant ainsi l’isolement de l’Iran sous embargo) recommande la prudence. Ban-Ki-Moon, de toute évidence, ne voit aucune urgence dans l’opération de reconquête du Nord-Mali, alors que les exactions commises par les intégristes sont irréversibles, qu’ils font peser une menace grave sur la région, que des dizaines de milliers de réfugiés maliens vivent dans des conditions épouvantables dans les pays voisins qui les ont accueillis.
M. Hollande a bel et bien tenté de bousculer les tergiversations africaines et la pusillanimité du secrétaire général de l’ONU. La participation de la Côte d’Ivoire et de la Mauritanie fait pourtant défaut. Si tout va bien, la reconquête du Mali n’aura pas lieu avant six mois. Le président de la République est allé aussi loin qu’il le pouvait dans la détermination. Interrogé sur la présence d’otages français au Mali et sur le risque que leur ferait courir une intervention soutenue par la France, M. Hollande a martialement répondu : « Nous ne pouvons conditionner notre position par rapport aux otages », ce qui témoigne d’un grand sang-froid mais a forcément bouleversé les familles de nos compatriotes détenus dans le désert. Il ne s’agit pas d’un coup de dés, mais d’une politique qui doit faire réfléchir l’ennemi. Il n’empêche que, si l’opération n’a finalement pas lieu, la France aura pris un risque inutile.
On ouvrira une courte parenthèse sur la présence, dans les locaux de l’ONU, de Ségolène Royal, qui a cru bon de se rappeler ainsi au souvenir de son ex-compagnon, sous le prétexte qu’elle participait à une réunion de l’Internationale socialiste, dont elle est vice-présidente. M. Hollande n’a pas caché son embarras, qui lui a tourné le dos quand il a été informé de sa présence et a trouvé un itinéraire d’évasion alors qu’elle exprimait le souhait de le saluer. Ce n’est même pas un incident, c’est une anecdote sans importance, c’est une péripétie dans une relation triangulaire qui a fait couler beaucoup d’encre et en fera couler encore et qui montre la fragilité de la stature du président. I se voulait normal, ne parle plus de l’être, et, tant qu’il n’aura pas trouvé à Mme Royal une fonction qu’elle jugera digne de sa stature nationale, il trébuchera à chaque instant au gré des rencontres « impromptues » qu’il aura avec elle et des incursions intempestives de Valérie Trierweiler dans la sphère Internet.
Ségolène Royal, mercredi dernier, à l’ONU
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