Les chutes de neige qui se sont abattues subitement hier sur 11 départements ont affecté de nombreuses pharmacies et certains de leurs grossistes répartiteurs.
Près de vingt-quatre heures après les abondantes chutes de neige, notamment sur les départements de la Drôme, de l’Ardèche, de l’Isère et du Rhône, certaines pharmacies n’étaient toujours pas accessibles, ni par la route, ni au téléphone. Le réseau électrique restait fortement perturbé, comme l’indiquait Enedis dans un communiqué ce matin à 9 heures, 330 000 foyers étant encore privés d’électricité.
Sur le plateau ardéchois, par exemple, les lignes téléphoniques de plusieurs officines étaient coupées. Tout comme les routes. Les grossistes-répartiteurs ont dû composer avec ces difficultés de circulation pour prévoir leurs tournées d’hier après-midi et de ce matin. « Si les chauffeurs ont pu partir hier en début d’après-midi, ils n’ont pas pu rentrer à temps pour assurer la tournée de 16 heures, que nous avons dû annuler », décrit Jean-Pierre Fougerat, pharmacien délégué de l’agence CERP Rhin-Rhône-Méditerranée de Valence. « Cette nuit, indique-t-il, les chauffeurs sont repartis, mais une dizaine de pharmacies ardéchoises ne pourront pas être livrées en raison de l’état des routes. »
Le poids de la neige a en effet causé de graves dégâts sur les arbres et les poteaux électriques. C’est également en raison de cette neige très lourde qu’une pharmacie de la région a dû fermer, le poids menaçant le toit du centre commercial où elle est implantée. Comme à chaque épisode d’intempéries, la profession fait face et recourt au système D. Les titulaires privés d’électricité passent leurs commandes depuis leur téléphone portable et d’autres, dont le réseau informatique est défaillant, utilisent le fax… « Les événements sont très localisés », déclare le pharmacien délégué, précisant que les tournées sont adaptées en fonction de l’évolution de la situation en temps réel. Et dans la mesure où sa propre agence peut, elle-même, être approvisionnée. Car si les chutes de neige ont cessé ce matin, la circulation des poids lourds interdite dans le Rhône hier a perturbé les livraisons. « Nous n’avons reçu que 20 colis contre 400 à 600 d’habitude », constate Jean-Pierre Fougerat, qui s’attend à une surcharge de travail demain et en début de semaine prochaine.
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