LA CAMPAGNE de communication grand public du Giphar et le contrat « Réflexe, prévention, santé » de la mutuelle MTRL ont déclenché l’ire du Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM). Ce dernier a même menacé de les traîner devant les tribunaux au motif que ces initiatives « favorisent un exercice illégal de la médecine et constituent une publicité trompeuse pour les patients ». En fait, le CNOM reproche au Giphar et à la MTRL de prôner une consultation pharmaceutique. Ce dont se défendent les intéressés. Sommes-nous à l’aube d’un bras de fer entre les deux professions ? Pas du tout, estime le président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP), Jean Parrot. « La guerre n’aura pas lieu », affirme-t-il dans son dernier éditorial paru dans la « Lettre des nouvelles pharmaceutiques » du 29 janvier. « Nous sommes trop attachés à la répartition des rôles et à l’entente entre professionnels de santé pour prendre à notre compte une expression qui nous est étrangère », ajoute-t-il. Le président du CNOP dit comprendre l’agacement des médecins lorsqu’ils voient une offre proposée par les officinaux rémunérée à « un prix qui évoque celui de la consultation médicale ». « C’est une source de confusion indésirable », regrette-t-il.
Toutefois, face à l’explosion de la demande de santé des Français et à la baisse des effectifs médicaux, Jean Parrot pense que « des délestages peuvent être organisés, des tâches déléguées ou réaffectées et certains parcours de soins raccourcis ». Pour lui, les pharmaciens peuvent soulager les médecins de tâches qui alourdissent leur exercice sans profit pour les patients. « Et cela sans remettre en cause nos rôles respectifs », affirme le président de l’Ordre. Ce dernier compte bien sur la future loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) pour que ce souhait devienne réalité.
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