« COMME lors de chaque situation d’urgence de ce type, nous rencontrons des difficultés pour organiser les soins pharmaceutiques. Des médicaments sont en excédent à un endroit alors qu’on en manque cruellement à un autre. L’ambassade de France en Haïti et les ONG médicales sur place nous ont chargés de coordonner tout cela », témoigne Jean-Louis Machuron, président de PAH, qui a rejoint les pharmaciens humanitaires dès qu’il a pu. Mais des problèmes majeurs ralentissent l’action de l’équipe. S’ils s’acquittent de répartir les médicaments entre les six sites mis sur pied par l’ambassade de France pour les soins d’urgence à apporter aux Haïtiens, ils constatent encore un manque flagrant de certains médicaments comme les anesthésiques, alors même que de nombreuses amputations sont pratiquées, mais aussi les antihypertenseurs, les antidiabétiques, les médicaments pédiatriques, sans compter le matériel médical.
Afin de gérer les médicaments, PAH vient de recruter 15 pharmaciens haïtiens répartis dans les hôpitaux pour réceptionner les traitements nécessaires. PAH regrette le manque de rangements (étagères, rayonnages, outils de gestion des stocks) et tout simplement l’absence d’un entrepôt pour stocker et regrouper les médicaments. Mais rares sont les bâtiments disponibles qui sont restés debout. La recherche d’un tel entrepôt, commun à toutes les ONG, se poursuit. « Dans l’attente de ce dépôt, PAH a ouvert un dépôt secondaire d’urgence au lycée français, où est géré le dispatching des médicaments vers les hôpitaux de Port-au-Prince, mais le stock est souvent insuffisant et inadapté aux besoins. » Ces hôpitaux sont ceux qui ne se sont pas effondrés (ou seulement en partie), excepté l’hôpital de campagne. Ils ont été visités par l’ONG Architectes de l’urgence pour garantir la sécurité des patients.
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