Avec une espérance de vie de 82 ans et une forte réduction de la mortalité prématurée depuis 1698, la France se situe dans « les bons élèves », selon le Dr Claudia Stein de l’université britannique de Warwick, qui a dirigé la rédaction d’un rapport de l’OMS sur la santé en Europe. Depuis 1998, la région Europe enregistre des résultats encourageants en matière de réduction de la mortalité prématurée, de la mortalité infantile et de réduction des inégalités de santé, mais de gros efforts restent à faire pour atteindre les objectifs fixés par l’OMS pour 2020.
Une baisse de 1,8 % par an de la mortalité prématurée
Entre 1998 et 2012, la région Europe a connu une diminution de 1,8 % par an de la mortalité prématurée, soit plus que le 1,5 % préconisé dans les objectifs. Selon le rapport de l’OMS, la région Europe (qui va de l’Europe de l’Ouest à l’Asie Centrale) a vu sont taux de morts prématurées tomber à environ 400 pour 100 000 habitants par an. En 2020, ce taux devra avoir atteint 361/100 000. « Si la baisse se poursuit, nos données semblent indiquer que nous allons y parvenir, se réjouit le Dr Stein, mais si l’on étudie les pathologies séparément, on observe des disparités ».
La mortalité cardiovasculaire a bien diminué, passant de 300 morts pour 100 000 habitants en 1998 à un peu plus de 200/100 000 en 2012, tandis que la mortalité par cancer est restée stable, un peu inférieure à 200/100 000.
Pour le Dr Stein, l’Europe devra de plus accentuer ses efforts sur les facteurs de risques que sont les consommations de tabac, d’alcool et l’obésité. « Les consommations tabac et l’alcool diminuent, mais nous restons les plus gros fumeurs et buveurs du monde, détaille-t-elle, et en ce qui concerne l’obésité, seule la région Amérique fait pire que nous ».
Le tabac diminue, mais pas assez
Selon le rapport du bureau régional de l’OMS, les Européens consomment 11 litres par personne et par an, et 30 % de la population fume. Seuls 11 pays de la région Europe devraient atteindre la réduction de 30 % de la consommation de tabac inscrite dans les objectifs mondiaux pour 2025. La France se situe dans la moyenne européenne avec environ 30 % de consommateurs de tabac, et reste loin des plus gros consommateurs que sont la Fédération de Russie et la Géorgie chez qui un peu moins de 60 % des hommes adultes sont des fumeurs. « Les pays reconnaissent l’urgence de ces problèmes et ont avancé dans la mise en œuvre de politiques visant à lutter contre les facteurs de risque, ce qui s’est traduit par une tendance à la baisse du tabagisme et de la consommation d’alcool en Europe », expliquent les auteurs. Toutefois, cette diminution n’est pas suffisante pour que l’objectif de réduction de 30 % fixé par le cadre mondial de suivi pour la lutte contre les maladies non transmissibles soit atteint d’ici 2025.
Surpoids et obésité
La prévalence du surpoids et de l’obésité, quant à elle, a atteint 59 %. « L’obésité augmente partout dans le monde, rappelle le Dr Stein, c’est une cible mouvante que nous n’arrivons pas à atteindre. Aucun pays, même parmi les moins avancés, n’est désormais en dessous de 40 % de population en surpoids ». La France est au 10e rang, sur 51 pays, en ce qui concerne la prévalence du surpoids et de l’obésité, avec 61 % d’adultes ayant un IMC supérieur ou égal à 25 et près d’un quart de la population adulte avec un IMC supérieur ou égal à 30.
Les auteurs du rapport constatent aussi une diminution des écarts entre les différents pays, en ce qui concerne la mortalité infantile qui est passée de 15,4 décès pour 1 000 naissances vivantes en 1990 à 7/1 000 en 2010.
« La mortalité infantile en Europe est la plus basse du monde, mais il y a des différences de l’ordre de 70 décès pour 1 000 naissances vivantes, rien ne justifie de tels écarts », estime le Dr Stein.
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