Déserts médicaux

La lutte s’intensifie

Publié le 22/11/2012

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FAIRE RECULER les déserts médicaux, dont pâtissent les patients, mais aussi de nombreuses officines, semble être l’une des priorités de Marisol Touraine. La ministre de la Santé a en effet annoncé qu’elle lancerait prochainement une grande concertation sur le sujet, avec les syndicats de médecins et les élus territoriaux. Déjà, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2013 prévoit la création du contrat de praticien territorial dont l’objectif est de favoriser l’installation de jeunes médecins dans des zones médicalement sous-dotées en leur garantissant des revenus pendant deux ans. Mais la ministre souhaite aller plus loin. Tout en reconnaissant qu’il n’existe pas de « recettes magiques », Marisol Touraine indique quelques pistes à suivre : renforcement des stages en cabinet libéral, création d’un guichet unique pour fournir aux candidats à l’exercice dans un désert médical toutes les informations administratives et pratiques. En tout cas, la ministre de la Santé n’entend pas remettre en cause à sacro-sainte liberté d’installation. « Il n’y aura pas de mesures autoritaires, mais des incitations », assure-t-elle. À l’inverse, la Fédération des villes moyennes, qui vient, elle aussi, de présenter une série de propositions dans un manifeste intitulé « Tous les territoires ont droit à la santé », prône des solutions plus radicales. Elle préconise notamment la mise en place d’un système de « bonus-malus » à l’installation « en fonction de la densité médicale relative des différents territoires ». En effet, pour la fédération, les dispositifs d’incitations avancés jusqu’ici sont « insuffisants ».