UNE AUBAINE ! Pour les pharmaciens ruraux, la nouvelle convention pharmaceutique est un véritable cadeau du ciel. Benoît Thiébaut, président de l’Association des pharmacies rurales (APR), ne va pas par quatre chemins : « La signature de la convention qui reconnaît, valorise et rémunère le rôle et les compétences du pharmacien de proximité constitue une révolution pour la profession, mais ne devrait poser aucun problème aux pharmaciens ruraux ».
Contacts quasi quotidiens.
Bien au contraire ! « La majorité des membres de l’APR ont d’ores et déjà rempli les objectifs » figurant dans cet accord conventionnel conclu entre l’assurance-maladie et les syndicats. La raison ? « Les pharmaciens ruraux ont toujours su nouer des relations privilégiées avec leurs patients et les praticiens qui exercent à la campagne », explique Hervé Breteau, président du syndicat des pharmaciens d’Ille-et-Vilaine et rapporteur de l’étude sociale réalisée par l’APR.
Forts de cette proximité et de l’excellente connaissance de leur patientèle/clientèle, les pharmaciens ruraux se sont ainsi montrés capables de promouvoir très largement les génériques avec un taux moyen de substitution évalué à 79,1 % et une marge de progression envisagée positivement par 43 % des pharmaciens interrogés dans le cadre de l’enquête annuelle de l’APR. D’autant qu’ils sont en contact quasi quotidien avec les prescripteurs et ont donc « tout le loisir de travailler main dans la main avec eux », ajoute encore le président de l’APR.
Basculer sans inquiétude.
Une proximité qui a également incité les pharmaciens ruraux à s’investir dans l’accompagnement des patients souffrant de pathologies chroniques. Conséquence : « Déjà dotés d’un espace de confidentialité, près des deux tiers des membres de l’APR peuvent mettre immédiatement en pratique les objectifs fixés par cet accord conventionnel ». Un accord qui renforce l’implication du pharmacien dans la délivrance des génériques, avec l’introduction du paiement à la performance, et donne forme aux nouvelles missions pharmaceutiques en instaurant un accompagnement spécifique pour certaines pathologies chroniques.
Ces évolutions « confèrent aux pharmaciens un rôle d’acteurs de premier recours et valorisent l’acte de dispensation avec un honoraire dédié, visant à déconnecter la rémunération du prix du médicament », se félicite encore Benoît Thiébaut. Autant de raisons pour que le président de l’APR, tout en reconnaissant qu’il n’a pas véritablement évalué la difficulté, ne manifeste aucune inquiétude particulière à l’idée de basculer, dès l’année prochaine, 700 millions d’euros, soit 12,5 % de la rémunération globalement perçue par le réseau, vers un honoraire pharmaceutique. Une bascule rapide qui contribuera à reconnaître le travail intellectuel des officinaux et constituera un pas supplémentaire vers le statut de pharmacien professionnel de santé.
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