• L’épidémie à Ebola, contrôlée en mai dernier au Liberia, ne le reste que très partiellement en Guinée et en Sierra Leone. Il est par ailleurs certain que de nouveaux foyers se réveilleront dans d’autres régions d’Afrique : des flambées épidémiques nouvelles sont à attendre.
S’il est acquis de longue date que le virus Ebola se transmet par contact direct avec un sujet ou avec des fluides corporels contaminés, il est également suggéré qu’il puisse l’être par des aérosols biologiques. Mais il semblerait par contre que l’on ait jusqu’alors très fortement sous-estimé la capacité du virus à demeurer virulent dans les eaux usées et les effluents. Jusqu’à présent, les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et des organismes internationaux de contrôle et de prévention des maladies infectieuses posaient comme un dogme que les liquides contaminés par Ebola pouvaient être éliminés dans les égouts après une période de quelques jours, sans autre forme de traitement. Pour autant, des chercheurs de l’université de Pittsburgh, de l’université Drexel (Philadelphie) et du NIH ont tout récemment prouvé que ce virus survit parfaitement à des concentrations détectables dans les eaux usées, pendant au moins une semaine et probablement bien plus. En fait, les études antérieures avaient été insuffisamment affinées : si le nombre de particules virales dans l’eau diminue effectivement très rapidement (99 % dès le premier jour), des particules persistent, elles, bien plus longtemps, en quantité certes très réduite mais largement suffisante pour que le milieu soit potentiellement contaminant. Cette observation est d’une importance capitale : elle permettrait en effet de comprendre comment des malades ont pu contracter l’infection sans contact avec des fluides corporels de sujets infectés. De simples gouttes d’eau usée pouvant donc être à l’origine de nouveaux cas d’infection, plusieurs jours après que ce milieu a lui-même été contaminé, des précautions plus importantes mériteraient d’être prises lors de l’évacuation des eaux usées. Face à ce constat, l’OMS propose d’ores-et-déjà de rallonger significativement le délai au terme duquel les eaux contaminées peuvent être libérées et de les traiter totalement et systématiquement par le chlore.
Prophylaxie antivirale post-exposition.
Avancée récente également que celle qui prouve la possibilité de protéger des sujets potentiellement contaminés par administration rapide d’un antiviral. Quatre soignants anglais victimes d’accidents d’exposition au sang (AES) début 2015, et considérés comme à très haut risque de transmission, ont été traités par le favipiravir, associé ou non à des anticorps monoclonaux anti-Ebola : aucun de ces soignants n’a développé la maladie et tous ont supporté cette chimioprotection sans iatrogénie majeure. L’adoption d’une stratégie internationale consensuelle de prise en charge des soignants potentiellement contaminés, incluant le recours à un traitement anti-infectieux préventif, tarde trop aux yeux de Michael Jacobs (Royal Free NHS Foundation Trust de Londres) qui s’étonne que l’on ne propose pas des stratégies prophylactiques post-AES inspirées de celles déjà en place en cas de possible contamination par le VIH ou le VHB : rappelons qu’à début août, 880 des près de 28 000 patients recensés comme atteints par l’infection virale au cours de l’épidémie sont des soignants contaminés directement auprès de malades.
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