LE PROJET du PDG de Louis Vuitton, premier groupe mondial de luxe, date des années 1990, mais prend forme lorsque Bernard Arnault découvre en 1997 le musée Guggenheim de Bilbao, conçu par Gehry. Annoncé en 2006 et après quelques démêlés administratifs, le bâtiment, dédié à la création contemporaine, ouvre dans le Jardin d’acclimatation, au Bois-de-Boulogne, avec une convention signée pour 55 ans avec la Ville de Paris, au terme de laquelle le bâtiment lui reviendra.
Douze « voiles » de verre couronnent les salles d’exposition ou « icebergs », surmontées de terrasses plantées sous ce ciel translucide. Une performance qui a nécessité le travail de 200 ingénieurs, 3 600 panneaux de verre courbes confectionnés en Italie, des moules pour chaque pièce de béton fin et, surtout, la conception de cet ensemble comme en mouvement, soutenu par des pieux d’acier. Le fruit d’un travail, commencé à Los Angeles dans les années 1960 avec la maison de Frank Gehry, que l’on découvre dans la très complète rétrospective consacrée à l’architecte au centre Pompidou, avec des croquis, des maquettes porteuses de « l’intensité d’origine » et des films (jusqu’au 26 janvier). Une révolution esthétique qui s’articule autour de la décomposition-recomposition du bâti en continuité avec son environnement. À venir signés Gehry, la Fondation Luma à Arles et le Guggenheim à Abu Dhabi.
Que peut-on voir à la Fondation Vuitton ? Jusqu’à la fin de l’année, une exposition sur l’architecture du bâtiment, de nombreuses animations et quelques œuvres de la collection permanente, d’Eliasson, Richter, Kelly, Huyghe… Pour la suite, sous la direction de Suzanne Pagé, antérieurement au musée d’Art moderne de la ville de Paris, le fonds permanent, en cours de constitution, avec des prêts de la collection Arnault, et deux expositions temporaires par an, sans oublier la musique, car la famille est mélomane.
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion