GRANDE ABSENTE, pour le moment, des grands thèmes de campagne pour l’élection présidentielle, la santé reste néanmoins un thème prioritaire pour près de huit Français sur dix, selon un sondage Viavoice* pour le collectif interassociatif sur la santé (CISS).
Parmi les enseignements de ce sondage, 83 % des Français se disent favorables au principe de solidarité dans le remboursement des frais de santé. Pour autant, 40 % préfèrent voir baisser leurs remboursements si cela permet de ne pas augmenter les cotisations sociales et le tarif des mutuelles ; 28 % acceptent une augmentation des cotisations « si cela sert à garantir un accès aux soins égalitaires pour tous » ; 25 % préfèrent que les augmentations se répercutent sur le tarif des mutuelles.
Si 27 % des personnes interrogées disent avoir déjà été confrontées à des dépassements d’honoraires (proportion qui monte à 41 % en région parisienne), 66 % ne les jugent pas légitimes, 55 % y voient un argument de campagne en mesure de les sensibiliser.
Autre enseignement, la répartition des médecins « est une inquiétude prégnante », selon les auteurs de l’étude. Pour 87 % des Français, la répartition est inégale. 72 % d’entre eux disent que les déserts médicaux sont un argument de campagne auquel ils sont sensibles.
Mobilisation des professionnels libéraux.
Les professionnels libéraux de la santé souhaitent également se faire entendre des politiques en cette année d’élection. Ils ont expliqué, jeudi dernier, vouloir peser dans la campagne présidentielle pour mettre la santé au « premier plan » dans les débats à venir. « Si on ne tire pas la sonnette d’alarme, on va se retrouver à la fin de la période électorale sans avoir abordé les problèmes de santé », s’inquiète le Dr Michel Chassang, président du centre national des professions libérales de santé (CNPS).
« Les propositions (en terme de santé) de part et d’autre sont relativement pauvres, on est un peu sur notre faim », affirme-t-il, en rappelant que la santé est une des préoccupations prioritaires des Français. Pour lui, « cette préoccupation ne se retrouve pas dans les propositions formulées de droite et de gauche, ni dans les discours ».
« En temps de crise, le système de protection sociale et la santé doivent être au premier plan », souligne le président du CNPS, présenté comme « le parti de la santé ». Ainsi, le CNPS a-t-il décidé « d’entrer dans la campagne pour mobiliser les Français et les candidats sur l’avenir du système de santé ». Concrètement, deux enquêtes seront lancées par Internet avec l’institut de sondage BVA, l’une à destination des Français, la seconde pour les professionnels. Le CNPS dévoilera en outre une plate-forme de propositions sur les grands sujets de la santé, qui sera présentée aux candidats à l’élection présidentielle amenés à en débattre lors d’une convention le 15 mars. « Nous voulons que les candidats se positionnent par rapport à notre plate-forme et prennent des engagements », indique le Dr Chassang. L’objectif est de « rapprocher les libéraux de santé des nouveaux décideurs » car « on ne met pas en place une politique de santé contre ou sans les professionnels censés la mettre en œuvre ». Le CNPS a enfin prévu une campagne sur ce thème à la radio début mars.
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