L’aubépine est un arbuste épineux commun en Europe, Asie centrale et Afrique du Nord qui donne au printemps de belles inflorescences blanches et odorantes disposées en corymbe ; en automne, l’arbuste se pare de drupes rouges. Les feuilles brillantes sont découpées en lobes. Les deux espèces se différencient par leur nombre de carpelle, un pour monogyna et 2 ou 3 pour laevigata.
On a retrouvé dans des citées lacustres et dans des tombes en Lorraine des fruits qui attestent d’un usage alimentaire à l’époque préhistorique. Dans le bas Danube on prépare encore des farines avec les fruits séchés.
En Chine, on trouve sur le marché des fruits d’une autre espèce, Crataegus pinnatifida (shan zha) qui donne des fruits rouges charnus ressemblant à de petites pommes consommés tels quels. Ces baies séchées et grillées sont en médecine traditionnelle chinoise conseillées dans les indigestions et les douleurs menstruelles : elles tonifient l’estomac, activent le sang et éliminent les stagnations.
Des indications qui remontent au XIVe siècle
Les indications traditionnelles remontent au XIVe siècle en Europe où les fleurs sont conseillées dans la goutte et la pleurésie et les baies contre les calculs rénaux. Ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle que les médecins américains et européens montrèrent l’intérêt de cette plante dans les cardiopathies.
En médecine populaire, les Lorrains prenaient des infusions pour calmer les palpitations et induire le sommeil. Cela incita Leclerc (XXe siècle) à évaluer l’effet stimulant cardiaque et régulateur du rythme.
À la suite de ces observations, les travaux de pharmacologie précliniques ont montré un effet tonicardiaque, anti-arythmique et hypotenseur ; de plus les extraits dilatent les coronaires, améliorent la contraction musculaire et la récupération du myocarde après une ischémie expérimentale. Ces résultats ont été confirmés in vitro sur des cellules cardiaques isolées et en clinique ils montrent une augmentation des performances cardiaques et une réduction des résistances périphériques.
Une action sédative avec l’extrait aqueux et une antispasmodique avec l’extrait hydroalcoolique ont aussi été démontrées. Les sommités fleuries renferment des flavonoïdes comme l’hyperoside, la vitexine, l’orientine, des oligomères procyanidiques et des amines biogènes comme la phényalamine.
L’aubépine est la plante de référence dans la nervosité et les troubles du sommeil chez des patients ressentant des palpitations cardiaques quand ils sont stressés, ainsi que dans l’hypertension modérée et les ischémies cardiaques.
Du bon usage des plantes qui soignent (2018) Fleurentin J., Éditions Ouest France, 380 p.
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