INTRODUIT en 1991 pour permettre à tous les citoyens de l’Union européenne d’accéder aisément aux services d’urgences de tous les pays membres et de trouver un interlocuteur parlant leur langue, le numéro d’appel européen d’urgence, le 112, reste encore trop peu connu de la grande majorité des Européens, seul un quart d’entre eux sachant actuellement ce qu’il signifie.
Pour tenter de le promouvoir, les institutions européennes et différents organismes spécialisés dans le domaine des urgences organisent désormais, tous les 11 février (les 11/2…), une « journée européenne du 112 », avec des animations dans les différents pays de l’UE. Plusieurs parlementaires européens ont donné, à Strasbourg, le coup d’envoi de la journée 2010. La députée européenne française Bernadette Vergniaud a rappelé que le 112 sauve, en moyenne, 4 000 vies par an en Europe, en permettant aux appelants de trouver rapidement un interlocuteur capable de les comprendre, mais aussi de les localiser. Après avoir longtemps traîné les pieds, les opérateurs téléphoniques ont accepté, il est vrai sous l’injonction de la Commission européenne, de rendre l’accès au 112 gratuit dans toute l’Europe depuis n’importe quel téléphone, et les personnes handicapées bénéficient aussi de modalités d’appel adaptées à leur situation.
Aujourd’hui, les permanenciers des centres d’appels d’urgence sont de mieux en mieux formés à la « reconnaissance de la langue de l’appelant ». Lorsqu’ils identifient une langue, ils peuvent si nécessaire se connecter automatiquement sur un réseau de traducteurs, et la conversation entre l’appelant et le centre d’appel est alors immédiatement traduite par le traducteur contacté. Ce système fonctionne particulièrement bien au Royaume-Uni, mais connaît aussi parfois des ratés : selon la « Fondation 112 », basée à Bruxelles et destinée justement à promouvoir ce numéro en Europe, « même si vous appelez en français le 112 en Flandre, il peut arriver que le permanencier refuse de vous répondre… ». Plusieurs victimes d’accidents ont déjà payé de leur vie, en Belgique, l’intransigeance linguistique de certains services de secours.
Bascule.
Reste que le numéro, pourtant jugé « utile » par neuf Européens sur dix, est encore quasi confidentiel dans certains pays, seuls les numéros nationaux étant réellement connus du public, et souvent imparfaitement. On compte actuellement plus de 60 numéros d’urgence différents dans les 27 pays de l’Union. La journée européenne du 112, destinée à mieux faire connaître ce numéro, existe déjà au niveau national dans quelques pays, qui ont aussi supprimé leurs numéros d’urgence nationaux au profit du seul 112. C’est le cas du Danemark, de la Suède et de la Finlande, mais aussi des Pays-Bas, du Portugal et tout récemment de la Roumanie. La Suisse, bien que non-membre de l’UE, utilise elle aussi le 112 parallèlement à ses numéros nationaux, et c’est d’ailleurs dans ce pays qu’il est le plus fréquemment appelé. En moyenne, on estime que 200 millions d’appels d’urgence sont émis chaque année dans l’Union européenne, soit 548 000 par jour, ou 6,3 par seconde, tandis que 150 millions d’Européens franchissent chaque année une frontière intérieure de l’UE.
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