LES ÉLECTEURS en effet ne demandent pas que le chaos institutionnel s’ajoute à la crise. Ils souhaitent des réformes susceptibles de relancer l’économie. Ils se moquent des choix idéologiques des partis. Ils réclament des résultats. Les psychodrames à répétition des frondeurs du PS n’auraient d’intérêt que s’ils se traduisaient par une réorientation de la politique gouvernementale. Qu’ils aient cru bon de pousser le Premier ministre au point de rupture, de déclencher un recours au 49/3, qu’ils aient ensuite refusé de voter la motion de censure déposée par l’opposition, qu’ils aient expliqué leur attitude contradictoire par leur rejet de la loi Macron, sans pour autant qu’ils aient souhaité la chute du gouvernement, tout cela produit sur l’opinion un effet désastreux.
Mais qu’ils regardent au moins la réalité socio-politique du pays ! La droite y est majoritaire et d’une manière écrasante, si l’on additionne les voix de l’UMP, des centres et du Front national. La foi fervente, élégiaque, obsessionnelle, des frondeurs en une politique de gauche ne correspond à aucune majorité dans le pays. L’extrême gauche et les Verts en savent quelque chose qui font beaucoup plus de bruit qu’ils n’ont de troupes. Certes, le pays fonctionne encore, mais le désordre institutionnel est alarmant dans un contexte de crise nationale et extérieure. Bref, on ne sait pas très bien ce que veulent les frondeurs.
Que veut l’opposition ?
Pas plus qu’on ne sait ce que veut l’opposition qui a cru malin de déposer une motion de censure dont elle savait pertinemment qu’elle ne mettrait pas le gouvernement en danger. Alors, à quoi bon ? À quoi servent ces palinodies sinon à transformer l’Assemblée en commedia dell’arte où le saugrenu le dispute au grotesque ? En outre, Manuel Valls n’a pas eu tort de reprocher à la droite de vouloir sa chute sans qu’elle soit prête à prendre le relais.
Au parlement, les députés de bonne volonté ne manquent pas, mais ils sont perdus dans le conflit idéologique entre les gauches et entre les gauches et la droite. Minoritaires, ils n’ont pas de prise sur les pantalonnades qui éloignent l’objectif : les débats ont quand même duré 200 heures, ce qui démontre qu’un travail sérieux a été accompli. C’est cet acquis que Emmanuel Macron et Manuel Valls ont voulu préserver, au prix de ce spectacle peu encourageant où les groupes ont rivalisé d’hypocrisie. Comment faut-il le dire ? Nous ne sommes pas intéressés par les manœuvres politiciennes. Nous voulons que le pays avance. De droite ou de gauche, qu’ils se le tiennent pour dit.
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