EVA JOLY
Son programme santé :
Les propositions d’Eva Joly sont principalement axées sur la prévention et sur l’accès aux soins universel et gratuit. La candidate d’Europe Écologie Les Verts veut consacrer 1 % du budget de la santé à la prévention et lutter contre les maladies du mode de vie et les épidémies chroniques. Elle prône également la légalisation du cannabis, veut créer un institut national de recherche en santé environnementale et mettre en place des plans d’actions contre la pollution de l’air.
Sa politique du médicament :
Eva Joly souhaite mettre fin aux franchises médicales et ouvrir un débat national sur le prix des médicaments. Elle préconise aussi d’instaurer la gratuité pour l’ensemble des contraceptifs.
MARINE LE PEN
Sa vision de l’officine :
Favorable au maintien du monopole de dispensation, Marine Le Pen souhaite également que l’officinal reste le fournisseur des EHPAD. Opposée à la vente sur Internet, la candidate du Front national promet de dénoncer l’arrêt Doc Morris et de s’opposer au projet de directive européenne sur les médicaments falsifiés, deux textes qui visent à autoriser le commerce de spécialités sur la Toile. Pour répondre au problème de la désertification médicale, elle veut étendre le dispositif du pharmacien correspondant.
Sa politique du médicament :
Marine Le Pen prône la délivrance unitaire des médicaments, mais après le remplacement de la rémunération à la marge par des honoraires. Elle se dit favorable à la suppression de la franchise de 0,50 euro par boîte, mais aussi des conditionnements trimestriels, et veut mettre fin à la limitation des remises sur les génériques. Enfin, la candidate du FN souhaite autoriser la rétrocession entre pharmacies.
NICOLAS SARKOZY
Sa vision de l’officine :
Soulignant la place « indiscutable » du pharmacien dans le système de soins, Nicolas Sarkozy insiste sur l’importance des nouvelles missions : soins de premier recours, coopération entre professionnels de santé et permanence des soins, actions de veille et de protection sanitaires, éducation thérapeutique et actions d’accompagnement. Il est favorable au maintien du monopole de la vente des médicaments en officine et hostile au commerce en ligne des spécialités.
Sa politique du médicament :
Pour le président sortant, le premier objectif de la politique du médicament est « la sécurité des Français ». La loi médicament doit, selon lui, permettre de « concilier sécurité des patients et accès au progrès thérapeutique ». Le candidat de l’UMP souhaite que les grossistes-répartiteurs puissent assurer la distribution des médicaments sans ruptures d’approvisionnement. Il souligne aussi « le rôle primordial des pharmaciens dans la montée des génériques, car ils expliquent et ils rassurent ». Il veut leur confier des rôles élargis, notamment dans l’éducation thérapeutique « pour les patients présentant des pathologies chroniques ».
JEAN-LUC MÉLENCHON
Sa vision de l’officine :
Jean-Luc Mélenchon veut conforter et étendre le réseau officinal que le Front de Gauche qualifie de « grande chance de notre pays ». Il est favorable à l’expérimentation à grande échelle de pharmacies à usage intérieur (PUI) dans les EHPAD et d’officines « mobiles » pour permettre aux patients des zones les plus reculées d’accéder aux médicaments. Opposé à la vente de spécialités en grande surface et sur internet, il souhaite la sortie du médicament du marché.
Sa politique du médicament :
La proposition phare du candidat du Front de Gauche est la création d’un pôle public du médicament, qui pourrait produire une partie des spécialités, contrôler leur système de sécurité, leur mise sur le marché et leur prix. Cet organisme serait doté de pouvoirs de sanction envers les laboratoires qui manqueraient à leur devoir de sécurité sanitaire. Il aurait aussi pour objectif de relancer la recherche publique et de faire adopter une charte comportant un devoir de recherche sur les médicaments « non rentables ».
PHILIPPE POUTOU
Son programme santé :
Philippe Poutou veut un système de santé gratuit pour tous, grâce à l’augmentation de la part patronale des cotisations sociales. Il souhaite également abroger la loi HPST, qui s’inscrit, selon lui, dans une « logique de rentabilité » et fait passer la santé au second plan. Il prône également la mise en place de centres de santé publics et gratuits. Il préconise la création d’un statut spécial pour les médecins en formation qui seraient rémunérés pendant leur cursus en échange d’un engagement à servir plusieurs années « là où on a besoin d’eux ».
Sa politique du médicament :
Le candidat du NPA (Nouveau parti anticapitaliste) suggère de rembourser les médicaments à 100 % s’ils sont efficaces ou de ne pas les fabriquer s’ils n’apportent rien de nouveau. Il veut exproprier à l’échelle européenne les laboratoires pharmaceutiques et nationaliser la recherche. « Il est révoltant que la notion de profit domine dans la santé », déclare-t-il.
NATHALIE ARTHAUD
Sa vision de l’officine :
Nathalie Arthaud prône la dispensation gratuite de tous les médicaments, sur ordonnance ou non. Les officinaux percevraient alors un revenu fixe, qui ne dépendrait plus de la quantité de boîtes délivrées. La candidate de Lutte ouvrière souhaite limiter le monopole aux médicaments sur prescription et autoriser la vente sur Internet de tous les autres.
Sa politique du médicament :
Pierre angulaire du programme de Nathalie Arthaud, la prise en charge à 100 % de l’ensemble des dépenses de santé. Dans ce contexte, elle promet de supprimer les franchises médicales et de revenir sur les déremboursements de médicaments. Elle entend également exproprier « les trusts pharmaceutiques » et mettre entièrement sous la coupe du secteur public la recherche et la production des médicaments.
JACQUES CHEMINADE
Son programme santé :
Jacques Cheminade dénonce la privatisation rampante de notre système de santé et craint que l’on crée une situation où être malade va devenir un luxe. Il s’oppose notamment à la réduction du nombre de bandelettes d’autocontrôle remboursées aux diabétiques et au durcissement des critères d’entrée en affection longue durée (ALD). Il insiste également sur la nécessité de la prévention.
Sa politique du médicament :
Le candidat de Solidarité et Progrès propose d’engager une évaluation médico-économique des médicaments remboursés. À ses yeux, des taux de remboursements à 15 % ou même à 30 % n’ont pas de sens, et entre deux produits d’efficacité déclarée identique, il faut rembourser le moins cher. Jacques Cheminade préconise aussi de développer davantage les génériques afin de rattraper notre retard sur d’autres pays, telle l’Allemagne. « S’ils étaient utilisés dans des proportions semblables à celles de notre voisin, nous pourrions atteindre près de 3,5 milliards d’euros d’économies par an », affirme-t-il.
FRANÇOIS BAYROU
Sa vision de l’officine :
Pivot du système de soins, le pharmacien permet d’éviter des consultations médicales inutiles, estime François Bayrou qui propose, lorsqu’il n’y a plus de médecin sur un territoire, de créer des dispensaires adossés à une pharmacie. Rappelant que les médicaments ne sont pas des produits comme les autres, il entend maintenir le monopole de dispensation et l’interdiction de leur vente sur la Toile.
Sa politique du médicament :
Considérant que notre pays se caractérise par une très (trop) forte consommation de médicaments, le candidat du MoDem affirme qu’il convient de poursuivre la maîtrise des coûts. Selon lui, la crise actuelle obligera à freiner la hausse des dépenses de santé et demandera un effort de tous. « Ne pas le reconnaître est irresponsable », martèle-t-il.
NICOLAS DUPONT-AIGNAN
Sa vision de l’officine :
Pour Nicolas Dupont-Aignan, les officinaux doivent être une sorte de plate-forme d’aiguillage des malades dans le système de soins. Favorable au maintien du monopole de dispensation « pour des raisons de sécurité évidente », il estime que si l’on veut préserver un bon maillage des pharmacies et un service à la population, il ne faut pas autoriser la vente tous azimuts de médicaments sur Internet.
Sa politique du médicament :
Baisser les prix, inciter les médecins à mieux prescrire, renforcer l’incitation à recourir aux génériques et dérembourser les médicaments jugés « chers et inutiles, simples copies de plus anciens » sont les grandes lignes du programme santé du candidat de Debout la République. Mais compte tenu des conséquences prévisibles sur l’économie des officines, il propose d’abord de transférer 100 % de la rémunération actuelle à la marge commerciale vers un honoraire de dispensation à la ligne de prescription. Il promet également de modifier la loi afin de permettre aux pharmaciens de pratiquer des prix compétitifs sur la médication officinale.
FRANÇOIS HOLLANDE
Sa vision de l’officine :
Conscient de l’engagement des pharmaciens en matière de santé publique, François Hollande estime non seulement qu’il convient de renforcer ce rôle, mais aussi de le faire évoluer vers la reconnaissance de nouvelles missions. Fermement attaché au monopole de dispensation, le candidat socialiste ne souhaite pas non plus autoriser la vente de médicaments sur la Toile.
Sa politique du médicament :
Lui aussi prône une politique de réduction de la consommation de spécialités, de baisse de prix et de recours aux génériques. Mais, à ses yeux, le redressement des comptes de l’assurance-maladie passera aussi par une révision des niches sociales existantes, telles les exonérations de cotisations sur les heures supplémentaires. Il juge également nécessaire de garantir durablement les recettes de l’assurance-maladie, en mettant à contribution de la même manière l’ensemble des revenus, en particulier les revenus du capital et ceux de placement. Enfin, il insiste sur le rôle de pivot de la CSG dans le financement de la protection sociale.
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