EN 2012, le nombre de pharmaciens recensés par l’Ordre des pharmaciens s’élève à 73 892. Ce chiffre est en hausse de 1 % par rapport à l’année dernière, soit 767 pharmaciens supplémentaires. L’Ordre attribue cette hausse à deux facteurs. En premier lieu, il cite l’effet de l’augmentation du numerus clausus, engagée depuis 2004.
Isabelle Adenot, présidente du conseil national de l’Ordre des pharmaciens, tient cependant à « nuancer cet effet, en déplorant que les jeunes diplômés en pharmacie demeurent trop nombreux à choisir une autre activité que l’exercice effectif de leur profession ». En effet, le niveau « d’évaporation » des jeunes diplômés reste alarmant. « Le niveau record de 2011, avec 26 % de diplômés depuis moins de trois ans qui ne s’inscrivent pas à l’Ordre, ne s’aggrave certes pas en 2012 », note Isabelle Adenot. Mais il se stabilise à un niveau « élevé (25,6 %) et inquiétant », avec 715 diplômes « évaporés » l’an dernier. Le second facteur qui gonfle les effectifs des pharmaciens, est le « retardement des départs à la retraite des pharmaciens, du fait de la crise économique ». L’âge moyen de cessation d’activité oscille entre 57 et 65 ans. Chez les titulaires d’officine, l’âge de départ à la retraite est de 63 ans en moyenne.
Le vieillissement ne s’enraye pas.
Malgré la hausse globale des effectifs, des disparités existent en fonction des sections. Si les effectifs des pharmaciens de la distribution de gros et des pharmaciens exerçant en établissements de santé augmentent de 4 %, en revanche le nombre de titulaires d’officine baisse de 0,5 % et s’établit à 27 594. Après plusieurs années de faible baisse, le nombre d’adjoints progresse quant à lui de 2,3 % et atteint 27 186. En parallèle, le nombre de pharmaciens d’officine intérimaires est en augmentation de 18,7 %, du fait d’une réorganisation des officines. L’Ordre souligne que, « en dépit de signes encourageants sur les tranches les plus jeunes, le vieillissement de la population pharmaceutique n’est pas encore enrayé et l’âge moyen des pharmaciens continue d’augmenter » (46,4 ans contre 46,1 ans en 2011) notamment dans les effectifs les plus nombreux à l’officine (49,2 ans) et en biologie médicale (49,6 ans).
Il estime que « ce vieillissement de la population devrait continuer encore quelques années, pour ralentir aux alentours de 2021 ». La féminisation de la profession se poursuit également et la proportion de femmes atteint désormais 67 %. « Les sections les plus marquées par cette forte présence féminine sont les adjoints d’officine, avec 82 % et les pharmaciens des établissements de santé (76 %) », relève l’instance.
Par ailleurs, parmi les officinaux, le nombre de primo-inscrits en section A a légèrement augmenté : 77 contre 62 en 2011. Les nouveaux accédants à la propriété sont âgés de moins de 36 ans, pour 85,7 % d’entre eux. L’âge moyen de la première installation est de 29,2 ans en 2012. Ces premières installations sont plus nombreuses dans la moitié Nord de la France, tandis que les régions de la façade atlantique, du Sud-Ouest, de la Corse, du Centre et de l’Île-de-France sont caractérisées par un âge élevé des titulaires. De plus en plus de pharmaciens d’officine privilégient désormais l’exploitation en société plutôt que l’exploitation en nom propre et la SEL est particulièrement attractive pour eux (voir encadré).
Enfin, les officines conservent une répartition territoriale harmonieuse, et le nombre d’habitants par pharmacie reste relativement stable (2 890 en 2012). Dans 27 % des officines, le titulaire exerce seul. Il travaille avec des adjoints à temps partiel dans 28 % des cas, à temps complet dans 33 % des cas et avec les deux dans 12 % des cas. « Le nombre moyen de pharmaciens adjoints ne diminue pas, ce qui assure une qualité de service maintenue », conclut l’Ordre.
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