Les chefs-d’œuvre de la collection sont présentés dans un parcours thématique et chronologique en commençant par les autoportraits, les périodes bleu et rose regroupées ménageant la transition, comme la salle sur les cubismes, présentée comme un laboratoire. L’amitié de Picasso avec Apollinaire illustre, entre autres, l’intérêt de la nouvelle présentation d’archives.
Picasso avait réalisé le portrait de son ami, mais, sur le verso, avait dessiné 2 femmes cubistes inspirées par leur goût commun pour les arts africains. N’en gardant qu’un, il avait déchiré la feuille en deux. Grâce à un don de sa fille Maya, les 2 feuilles ont été recollées et le portrait d’Apollinaire apparaît à nouveau entier, le document réunissant la passion commune des deux hommes et les premiers essais de géométrisation dans l’espace.
La salle d’Olga, rencontrée en 1917, illustre quant à elle, avec les portraits successifs de la jeune femme, l’évolution de l’art du peintre et de la relation du couple jusqu’en 1929, d’un style ingresque à l’influence de la sculpture antique et jusqu’à une grande violence expressive.
Suit la série des « Baigneuses », à Dinard, où Picasso séjourne en 1928 et 1929 avec Olga ou avec sa nouvelle maîtresse Marie-Thérèse Walter ; la « Baigneuse ouvrant une cabine » témoigne de leurs rendez-vous secrets et de sa nouvelle manière sculpturale de représenter les personnages. Le surréalisme des années 1930, avec sa collaboration avec André Breton pour la revue « Minotaure » et ses compositions au sable. Découverte aussi de Picasso écrivain et poète avec ses textes raturés en français ou en espagnol pendant une parenthèse artistique consacrée à la gravure, en 1935-1936.
Une salle est consacrée aux tentations d’abstraction cubiste, surréalistes et d’après-guerre. Une autre à la confrontation de l’artiste avec Manet, Delacroix, Velázquez, avant le scandale érotique et expressionniste de ses dernières toiles exposées en Avignon en 1970.
Picasso public et intime
Picasso homme public est là aussi, avec des témoignages et de nombreuses coupures de presse internationale autour de Guernica et de la guerre d’Espagne, de son adhésion au parti communiste et de la reprise de sa colombe comme emblème de la paix. Photographié, filmé, il s’adonne à Vallauris à la céramique et à la sculpture d’assemblage et à sa passion de la tauromachie.
C’est avec sa collection personnelle (Cézanne, Renoir, Courbet, Chardin…), ses amitiés avec Miro, Matisse, Brassai, ses femmes (ou ses modèles ?), ses enfants dessinés, peints et aussi photographiés au quotidien, que l’on découvre Picasso intime. Cet ensemble prend corps dans l’histoire du musée et des différentes donations. La première de sa collection personnelle en 1973 au lendemain de sa mort, puis celle de ses archives en 1991 par ses héritiers et la dation de Jacqueline Picasso, sa dernière femme, en 1990.
Ainsi, dans un parcours fluide et documenté où toutes les périodes de l’artiste sont représentées, c’est une vision globale et plus accessible qui est proposée, alors que Picasso est aussi présent au Grand Palais à Paris (« le Quotidien » du 15 octobre) et à New York au MoMA, pour une première entièrement consacrée à ses sculptures.
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