SELON les chiffres recensés par l’Ordre sur les six premiers mois de l’année 2011, 50 % des déclarations concernent des cambriolages (ou des tentatives). Dans plus de 40 % des cas, il s’agit de menaces ou d’agressions verbales, les agressions physiques intervenant tout de même dans près de 9 %. Quant aux vols à main armée, ils représentent près de 9 % déclarations. Ces agressions sont généralement sans gravité pour les victimes (32 %), même si environ 4 % entraînent un arrêt de travail. À noter que pratiquement 7 fois sur 10, le pharmacien porte plainte.
Étonnamment, les régions ayant le plus déclaré d’agressions sont la Bourgogne (17,4 %), la Lorraine (15,9 %) et seulement ensuite, l’Ile-de-France (11,6 %). « On est dans la sous-déclaration, analyse Alain Marcillac, référent sécurité de l’Ordre national des pharmaciens. Il est, en effet, possible que des confrères dans les quartiers sensibles ne déclarent plus, ni à l’Ordre, ni à la police ». D’ailleurs, les chiffres recueillis par l’instance ordinale montrent que 40 % des déclarations proviennent de titulaires exerçant dans des petites communes (de moins de 2000 à 5 000 habitants) et 40 % dans des villes moyennes (jusqu’à 30 000 habitants). « Dans les petites villes, les pharmaciens sont plus sensibles aux agressions et sont, de ce fait, plus motivés à déclarer », observe le référent sécurité. Toutefois, même s’ils sont plus enclins à signaler, il faut dire aussi que ces officinaux des petites communes paraissent plus exposés. Les chiffres ordinaux révèlent ainsi que les pharmacies de centres commerciaux sont relativement épargnées (seulement 7 % des déclarations), contrairement à celles installées dans un local indépendant (75 % des réponses). Ces données montrent également que 50 % des agressions, essentiellement verbales, se produisent pendant les gardes, rapporte Alain Marcillac. Un moment pendant lequel l’officinal est particulièrement exposé aux conflits : problèmes de droits des assurés difficilement vérifiables pendant ces heures, prescriptions périmées sans possibilité de contacter le médecin, ou encore ordonnances falsifiées. Mais la hausse des déclarations pendant les gardes peut aussi s’expliquer par le fait que, dans ce contexte, le pharmacien a le sentiment de rendre un service supplémentaire à la population et est, par conséquent, moins disposé à se faire malmener.
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion