LES FRANÇAIS sont encore 73 % à considérer leur système de santé comme le meilleur du monde, mais ils ne sont pas optimistes pour son avenir. C’est ce que montre une étude du cabinet Deloitte, menée en mai 2011 par l’institut IPSOS sur un échantillon de 1 001 Français. Elle s’inscrit dans une grande enquête menée dans 12 pays, et portant sur 15 735 personnes. Les Français interrogés sont quatre sur dix à juger que l’efficacité de notre système de santé s’est dégradée au cours des cinq dernières années. Parmi leurs principaux griefs, le temps d’attente arrive en tête : 52 % des sondés le jugent mauvais. L’accès aux soins pose aussi problème à 30 % d’entre eux et l’attention portée au bien-être est jugée bonne par seulement 34 %, mauvaise pour 20 %.
Le coût de la santé les préoccupe également de plus en plus. La moitié des ménages interrogés ont le sentiment d’avoir vu leurs dépenses de santé augmenter en 2011. Pour 40 % d’entre eux, cette augmentation a été supérieure à 10 %. En moyenne, seulement un ménage sur trois estime être préparé à assumer les frais de santé à venir et un sur cinq pour les revenus les plus modestes. De plus, 57 % des sondés déclarent avoir atteint ou dépassé leur limite budgétaire pour leur contrat d’assurance santé. 42 % d’entre eux accepteraient néanmoins de payer un peu plus.
Lutter contre le gaspillage.
Cependant, pour 55 % des Français, il est possible d’améliorer la qualité du système de soins tout en réduisant son coût et en luttant contre le gaspillage. En effet, 37 % des personnes interrogées estiment que notre système de santé gaspille plus de 50 % de son budget et 30 % jugent qu’il en gaspille entre 30 et 50 %. Les trois principales causes de gaspillage identifiées sont l’excès de bureaucratie (pour 54 % des sondés), l’irresponsabilité individuelle (51 %) et l’acharnement thérapeutique (41 %).
Par ailleurs, les Français restent parmi les plus gros consommateurs de médicaments de prescription, juste derrière les Américains. Ainsi, 56 % des personnes interrogées déclarent prendre régulièrement des médicaments de prescription, avec une moyenne de 3 médicaments par jour. Malgré l’affaire Mediator, sept patients sur dix restent convaincus de l’efficacité des traitements. Pour obtenir des informations fiables sur le sujet, ils font confiance en premier lieu aux CHU (42 %) et aux pharmaciens (34 %), loin devant les sites internet de santé (6 %).
Enfin, l’enquête montre que 85 % des Français accordent une importance forte ou très forte à l’amélioration du rapport qualité/coût des services de santé dans le soutien à un candidat politique. La réduction des frais de santé sera aussi un facteur important dans la campagne, pour 67 % d’entre eux.
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion