Manger quotidiennement des fruits et légumes (F & L) aide à lutter contre des maladies non transmissibles comme les affections cardiaques, l'hypertension artérielle, le surpoids et l'obésité, les AVC, plusieurs cancers et de nombreuses autres maladies chroniques.
Selon l'OCDE, on évalue à plusieurs millions le nombre de décès dans le monde dus à une sous-consommation de F & L. En France, le chiffre s'élèverait chaque année à 18 500 pour les fruits et plus de 13 000 pour les légumes. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) préconise de consommer quotidiennement au moins 400 grammes de F & L. En Europe, 34,4 % des plus de 15 ans n'en consomment aucune portion quotidienne. Seuls 14 % consomment plus de 5 F & L par jour. La France fait figure de mauvais élève avec une consommation moyenne de 320 g par jour, seulement 25 % des adultes et 5 % des enfants et adolescents (3-17 ans) atteignent les recommandations traduites par le slogan PNNS « au moins 5 fruits et légumes par jour ».
La teneur en pesticides (très inférieure aux doses réglementaires) invoquée par certains pour réduire leur consommation ne constitue pas un prétexte valable pour remettre en question la qualité et à la sécurité sanitaire des F & L traditionnels. L’Anses rappelle que la présence de traces de contaminants ne signifie pas nécessairement un risque pour la santé. « Le problème est franco-français, il ne faut pas se tromper de débat en opposant le bio au conventionnel, déclare Louis Orenga, directeur général d'Aprifel, il n'y a pas d'incompatibilité, il faut trouver des alternatives de bon sens dans le respect et la maîtrise de l'environnement. » Même si les personnes atteintes d’une maladie liée à l’alimentation prêtent davantage attention à la qualité de leur nourriture, la sensibilisation reste faible auprès du grand public.
Changer les habitudes dès le plus jeune âge
Les gens n’ont pas d’idée précise de leur propre équilibre et comprendre les informations alimentaires reste difficile pour beaucoup explique le Pr Jean Michel Lecerf, nutritionniste à l'Institut Pasteur de Lille : « les messages ne marchent pas car on ne sait pas à quoi servent les F & L. Pour les aimer il faut apprendre à les connaître. » Les personnes âgées ont une alimentation appropriée en F & L car elles ont eu très tôt l'habitude d'en consommer. En revanche, la consommation est en baisse chez les plus jeunes malgré la perspective d'une épidémie d'obésité en Europe dans les 15 ans. Le lien entre alimentation et enfant est précoce et perdure toute la vie. L'apprentissage du goût et l'acquisition d'une alimentation saine ne peuvent pas se faire sans l'éducation par la famille et la société.
« L'offre des produits industriels tout prêts a provoqué une rupture générationnelle dans la pratique de cuisiner, remarque le nutritionniste. Il faut arrêter les discours hygiénistes et sanitaires et encourager une éducation sensorielle et culinaire. » Compte tenu des principaux obstacles évoqués, les conseils nutritionnels restent difficiles à aborder et les professionnels de santé ont un rôle à jouer. Aprifel a élaboré un programme d'information dont l'ambition est de faire d'eux des ambassadeurs d'une alimentation saine riche en fruits et légumes (lire encadré).
D'après une conférence de presse d'Aprifel, agence pour la recherche et l'information en fruits et légumes.
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion