Peut mieux faire. La nouvelle version de l’ordonnance visant à simplifier les règles d’installation, de transfert et de regroupement des officines, présentée le 25 janvier, ne satisfait toujours pas la profession (« le Quotidien » du 30 janvier).
La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) indique ainsi que, certes, des évolutions existent, mais la deuxième version du texte prévoit encore le retour de la voie dérogatoire, des transferts dérogatoires et des succursales en zones fragiles. « La deuxième version a pris en compte seulement une partie de nos demandes », regrette Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).
Présente à la réunion, l’Association de pharmacie rurale (APR) qualifie « d’encourageantes » certaines avancées obtenues. Toutefois, certains points, qui ont été maintenus, l’inquiètent particulièrement : « le retour de la voie dérogatoire, même si elle est désormais limitée aux aéroports et zones touristiques ; les transferts dérogatoires limités désormais aux zones commerciales ; le traitement des zones fragiles qui envisage un quorum rabaissé et la possibilité de succursales ». Au total, l’APR estime que l'ordonnance, dans sa rédaction actuelle, constitue un danger de dégradation du réseau pour l'ensemble des zones rurales.
En effet, pour l’association, « la caractérisation et la délimitation des zones fragiles restera floue, et donc attirera la suspicion sur la pérennité et la viabilité de toutes les officines en zone rurale. Ainsi, pour une utilisation qui se veut réduite aux zones fragiles, c'est l'intégralité du renouvellement des professionnels en zone rurale qui serait hypothéquée ». L’APR précise : « Du fait de la densité de notre réseau nous savons que les applications justifiables resteront exceptionnelles, dès lors pourquoi faire prendre un tel risque au réseau officinal ? C’est donc pour un soutien des officines existantes que nous militons en lieu et place de dispositions dérogatoires pénalisantes pour les officines rurales et de proximité. »
L’association rappelle aussi son opposition à l’autorisation de succursales ou d'un deuxième « point de vente » qui constituerait une restriction à l’installation des jeunes pharmaciens et une remise en cause de l'exercice personnel du pharmacien. Dans ce contexte, pour l’APR, « le combat continue ».
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