LES CANDIDATS passent, les questions restent. Depuis 13 ans, rien n’avait changé pour les pharmaciens italiens qui soutiennent l’examen afin d’obtenir l’autorisation d’ouvrir une officine. Toujours les mêmes thèmes, les mêmes angles et, surtout, les mêmes questions, malgré l’évolution certaine de la législation et de la profession. Suite aux remontrances des Ordres des pharmaciens et de la FOFI, la fédération des Ordres des pharmaciens italiens, chaque région ayant sa propre commission, les choses ont finalement bougé. En septembre dernier, une commission constituée auprès du ministère de la Santé a été nommée pour remettre les fameux trois mille quiz à plat.
Composée de onze membres, dont trois représentants du ministère de la Santé et des différents Ordres pharmaceutiques, de professeurs universitaires du département de pharmacie de la faculté de Rome et d’experts indiqués par la Conférence des états-régions, la commission devait dépoussiérer les questions en trois mois. Trop peu de temps, ont immédiatement objecté les onze membres. Car pour moderniser des questions désormais obsolètes, ils ont dû plancher sur de nombreux dossiers. À commencer par l’évolution des différentes disciplines pharmaceutiques, la pharmacologie, la chimie thérapeutique, la législation. Sans oublier les modifications concernant l’exercice de la profession, notamment après l’introduction des services supplémentaires offerts par les officines (examens médicaux, prestations médicales et assistance à domicile). « Le rôle du pharmacien doit être multifonctionnel. Il doit être capable de répondre aux questions les plus banales comme l’utilisation d’un médicament par exemple, mais aussi de gérer les nouveaux dispositifs. D’où la nécessité de revoir les critères des questions », a récemment constaté Andrea Giacomelli, membre de la commission et président de l’Ordre régional de Pistoia.
Au final, un véritable travail de titan, compte tenu du nombre de questions posées durant les examens, à savoir 3 000. Même s’il faut préciser que chaque candidat doit répondre à seulement 100 questions tirées au sort par les commissions d’examinateurs. Selon la feuille de route de la commission et les indications du ministère de la Santé, les nouveaux quiz devaient être prêts à la fin du mois de février. Mais la messe n’est pas dite. « Nous faisons de notre mieux, mais il est certain que, pour avoir trop attendu avant de modifier les questions, le fossé qui doit être comblé pour moderniser les questions est profond », affirme Andrea Giacomelli. Demande de sursis ?
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