VANCOUVER rêvait d’accueillir les Jeux olympiques les plus écologiques de l’Histoire. Pour y parvenir, les organisateurs n’ont donc pas lésiné sur les moyens : des infrastructures prévues pour être réutilisées après les JO et des sites aux capacités d’accueil restreintes pour une empreinte environnementale la plus faible possible. Pour réduire encore les dépenses énergétiques, des dizaines de jeunes volontaires sont mobilisés pour actionner des stores destinés à protéger la glace des pistes de bobsleigh des rayons solaires, tandis qu’une impressionnante flotte de bus à hydrogène, contribue également à l’objectif « développement durable » de l’événement. Les remontées mécaniques, reçoivent, elles, leur énergie de l’eau des montagnes environnantes. Et sur l’anneau de vitesse de Richmond, site du patinage de vitesse, on récupère la chaleur résiduelle provenant de la fabrication de la glace pour réchauffer le bâtiment, et les eaux de pluie venant du toit alimentent les toilettes. Même les médailles distribuées aux compétiteurs, fabriquées à partir de matériaux de récupération (des composants électroniques usagés et inutilisables), répondent aux exigences environnementales… Bref, tout a été conçu pour que nous assistions aux JO les plus verts de l’histoire de l’olympisme. Mais en fait de vert, on retiendra surtout celui des pelouses émaillant ça et là les pistes de ski. Car il n’a pas assez neigé à Vancouver. Gênant pour des jeux d’hiver… Aurait-on pu prévoir cette déconvenue ? Peut-être. Ce qui est sûr, c’est qu’habituellement, en janvier, à Vancouver, les températures quotidiennes oscillent entre 1,5 et 8 °C. Cette année le mercure est monté à plus de 14 °C. Du coup, le « rêve vert » des organisateurs s’est transformé en cauchemar. Les plans d’urgence mis en place ont en effet choqué même les moins écolos d’entre nous. On est allé chercher l’or blanc un peu plus haut dans les montagnes, et toutes les télés du monde ont diffusé en boucle ces norias de semi-remorques crachant et fumant chargés de neige. Jusqu’aux hélicoptères appelés à la rescousse pour éviter aux épreuves sportives de finir en parties de campagne. Sans parler du recours occasionnel - quand il faisait assez froid - aux canons à neige. Quid du bilan carbone de l’événement ? Il est encore trop tôt pour répondre. Mais à l’heure où les climato-sceptiques prennent un coup de chaud en remontant au créneau, cet incident climato-sportif prend une curieuse dimension.
Environnement
Les JO pas si verts de Vancouver
Publié le 22/02/2010
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› DIDIER DOUKHAN
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2727
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