Chenilles processionnaires, simulies et autres insectes se sont abattus sur une partie de la Lorraine et provoquent, dans les pharmacies, un afflux inédit de patients victimes d'éruptions cutanées.
La canicule régresse sur le Grand Est, mais ses méfaits subsistent. Tout particulièrement en Meurthe-et-Moselle, les pharmaciens doivent faire face à un fléau d’une ampleur inconnue. Ils sont assaillis par des patients couverts de boutons et d’urticaire, excédés par des démangeaisons persistantes.
Les fortes chaleurs qui ont sévi la semaine dernière sont à l’origine de la recrudescence des moustiques, des chenilles processionnaires et des simulies, ces petites mouches noires de 3 à 4 mm de long dont les piqûres douloureuses peuvent provoquer de vives réactions allergiques plus ou moins étendues et durables : prurit, érythèmes, œdèmes parfois invalidants en cas de piqûres sur les jambes. Les officinaux se trouvent rapidement démunis face à ces symptômes. « Nous conseillons des crèmes comme l’Apaisyl. Dans les cas les plus graves, nous orientons les patients vers leur médecin », déclare une consœur de la pharmacie du centre commercial de Dommartin-lès-Toul.
À quelques kilomètres de là, la pharmacie Badoc de Saint-Nicolas-lès-Toul a épuisé en quelques jours ses stocks de l’été. Les ruptures sévissant également auprès des répartiteurs, les officinaux ont eu des difficultés à se réapprovisionner. « C'est exceptionnel tout autant qu'étonnant. Un patient sur trois entre à la pharmacie pour se plaindre d'éruptions cutanées. On en compte parfois jusqu'à 200 sur une même personne, principalement sur la face interne des bras, sur les jambes et le tronc », relève Rhislane Vannson-Sebti, adjointe. L'origine de ces démangeaisons est d'autant plus difficile à tracer « qu'elles touchent aussi bien les personnes allant à l'extérieur que les personnes âgées restées confinées lors de la canicule ».
Les pharmaciens tentent d'apaiser leurs patients avec des crèmes antihistaminiques, voire avec des antihistaminiques par voie orale, dans les cas les plus tenaces. Avertie par les professionnels de santé, l’ARS a pris acte du phénomène. En ce qui concerne les chenilles processionnaires, l'agence sanitaire a adressé aux pharmaciens quelques recommandations à diffuser auprès de leurs patients : se laver en rentrant chez soi, laver les vêtements et ne pas trop aérer les pièces… Elle a par ailleurs édité un point d’information sur son site qui recommande « aux personnes souffrant d'affections cutanées de consulter leur pharmacien ou leur médecin généraliste ».
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