Je suis soulagé avec une association paracétamol-codéine, mais ce n’est pas le cas de ma femme, qui prend pourtant les mêmes doses que moi. À quoi est-ce dû ?
Cela concerne très probablement la codéine. En effet, nous ne sommes pas tous égaux en ce domaine. Il faut d’abord savoir que l’effet antidouleur de la codéine est lié à sa transformation dans le foie en morphine. Et que le degré de cette transformation peut varier d’une personne à l’autre, pour des raisons génétiques. Chez environ 70 % des gens, près de 10 % de la dose de codéine est transformée en morphine. Ce sont les patients « privilégiés » bons répondeurs. À l’inverse, 5 à 10 % sont considérés comme des « métaboliseurs lents » ; ceux-ci ne bénéficient pas d’un bon effet analgésique. Il existe aussi des « métaboliseurs intermédiaires » (10 à 15 %) ; et même des « métaboliseurs ultrarapides », qui sont à risque de développer un effet très accentué de la codéine, avec une production augmentée de morphine et donc un risque d’intoxication sévère avec dépression respiratoire pour des posologies standardisées.
J’avais l’habitude de donner de la codéine à mon fils de 9 ans pour ses douleurs, mais ce n’est plus possible. Pouvez-vous m’expliquer pourquoi ?
En effet, auparavant, la codéine était indiquée comme antalgique de palier 2 chez l’enfant à partir de 1 an, dans les douleurs d’intensité modérée à sévère ou ne répondant pas à l'utilisation d’antalgiques de palier 1, autrement dit le paracétamol et les anti-inflammatoires non stéroïdiens.
Mais, en avril 2013, l’observation d’événements indésirables graves, voire de décès, a conduit les autorités sanitaires à en restreindre l’emploi à partir de l’âge de 12 ans. Cela conduit aussi à la recommandation pour les femmes qui allaitent de ne plus prendre ce médicament.
Les alternatives à la codéine sont représentées, en fonction de la situation clinique et de l’intensité de la douleur, par le paracétamol, l’ibuprofène, le tramadol, voire la morphine orale, seuls ou en association.
Ma grand-mère de 88 ans, qui a beaucoup d’arthrose, s’automédique avec de nombreux produits. Quels conseils puis-lui prodiguer ?
On ne peut donner que des conseils généraux, car s’agissant d’une douleur chronique, et d’autant plus à cet âge, il est prudent de suivre les recommandations d’un médecin.
Tout d’abord, il convient d’adapter l’emploi des antalgiques aux caractéristiques des douleurs, notamment aux différences d’intensité entre le jour et la nuit. Par exemple, même dans l’arthrose, qui ne fait pas partie des rhumatismes inflammatoires, certaines personnes souffrent beaucoup la nuit. On pourra donc alors conseiller de prendre un antalgique ou un anti-inflammatoire le soir au coucher.
Il est aussi essentiel de tenir compte de l’état des reins et du foie. Cela pourra conduire à diminuer les doses et/ou à espacer les prises.
Un autre principe de précaution est de faire une lente titration du ou des antalgiques, pas obligatoirement uniquement centrée sur la douleur mais aussi sur la fonction et l’autonomie. Sans jamais perdre de vue la tolérance. La douleur peut n’être que le 3e objectif, à l’inverse du patient jeune chez qui on cherche plus volontiers un soulagement rapide, voire au prix de quelques effets indésirables vite maîtrisés.
Cela concerne très probablement la codéine. En effet, nous ne sommes pas tous égaux en ce domaine. Il faut d’abord savoir que l’effet antidouleur de la codéine est lié à sa transformation dans le foie en morphine. Et que le degré de cette transformation peut varier d’une personne à l’autre, pour des raisons génétiques. Chez environ 70 % des gens, près de 10 % de la dose de codéine est transformée en morphine. Ce sont les patients « privilégiés » bons répondeurs. À l’inverse, 5 à 10 % sont considérés comme des « métaboliseurs lents » ; ceux-ci ne bénéficient pas d’un bon effet analgésique. Il existe aussi des « métaboliseurs intermédiaires » (10 à 15 %) ; et même des « métaboliseurs ultrarapides », qui sont à risque de développer un effet très accentué de la codéine, avec une production augmentée de morphine et donc un risque d’intoxication sévère avec dépression respiratoire pour des posologies standardisées.
J’avais l’habitude de donner de la codéine à mon fils de 9 ans pour ses douleurs, mais ce n’est plus possible. Pouvez-vous m’expliquer pourquoi ?
En effet, auparavant, la codéine était indiquée comme antalgique de palier 2 chez l’enfant à partir de 1 an, dans les douleurs d’intensité modérée à sévère ou ne répondant pas à l'utilisation d’antalgiques de palier 1, autrement dit le paracétamol et les anti-inflammatoires non stéroïdiens.
Mais, en avril 2013, l’observation d’événements indésirables graves, voire de décès, a conduit les autorités sanitaires à en restreindre l’emploi à partir de l’âge de 12 ans. Cela conduit aussi à la recommandation pour les femmes qui allaitent de ne plus prendre ce médicament.
Les alternatives à la codéine sont représentées, en fonction de la situation clinique et de l’intensité de la douleur, par le paracétamol, l’ibuprofène, le tramadol, voire la morphine orale, seuls ou en association.
Ma grand-mère de 88 ans, qui a beaucoup d’arthrose, s’automédique avec de nombreux produits. Quels conseils puis-lui prodiguer ?
On ne peut donner que des conseils généraux, car s’agissant d’une douleur chronique, et d’autant plus à cet âge, il est prudent de suivre les recommandations d’un médecin.
Tout d’abord, il convient d’adapter l’emploi des antalgiques aux caractéristiques des douleurs, notamment aux différences d’intensité entre le jour et la nuit. Par exemple, même dans l’arthrose, qui ne fait pas partie des rhumatismes inflammatoires, certaines personnes souffrent beaucoup la nuit. On pourra donc alors conseiller de prendre un antalgique ou un anti-inflammatoire le soir au coucher.
Il est aussi essentiel de tenir compte de l’état des reins et du foie. Cela pourra conduire à diminuer les doses et/ou à espacer les prises.
Un autre principe de précaution est de faire une lente titration du ou des antalgiques, pas obligatoirement uniquement centrée sur la douleur mais aussi sur la fonction et l’autonomie. Sans jamais perdre de vue la tolérance. La douleur peut n’être que le 3e objectif, à l’inverse du patient jeune chez qui on cherche plus volontiers un soulagement rapide, voire au prix de quelques effets indésirables vite maîtrisés.
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