C’est sous des cieux peu cléments que revient la question de la démographie officinale. La Cour des comptes affirme que le surnombre est de 5 000 sur les 22 500 que compte la France métropolitaine, soit environ 37 officines pour 100 000 habitants. « C’est plus que le Royaume-Uni (18/100 000) ou l’Allemagne (26/100 000), mais moins que la Belgique (51/100 000). Ces chiffres doivent être compris dans un contexte de démographie médicale fortement déclinante à laquelle le gouvernement peut répondre de deux manières », explique Claude Le Pen. En incitant les regroupements à proximité des prescripteurs, il favorise le déclin des pharmacies distales, la concentration auprès des maisons médicalisées et la désertification de certaines zones. Au contraire, s’il veut une présence en zone médicalement désertée, le gouvernement doit se tourner vers le pharmacien correspondant et promouvoir la continuité des soins.
De là découle la question des services aux patients. Portage à domicile, suivi des malades chroniques, prise en charge de 1e recours dans les pathologies bénignes, participation à des réseaux (soins, pharmacovigilance, etc.)… Les exemples sont foison, mais la question principale reste en suspens : pour quelle rémunération ?
De l’observation de cet environnement spécifique, les pharmaciens restent partagés entre certitudes et doutes. Ils savent que leur statut sera préservé, que le nombre d’officines va diminuer (mais de quel ordre et que deviennent les zones médicalement désertées ?), qu’ils seront interconnectés par le DP, qu’ils devront multiplier leurs prestations de service aux patients (pour quelle rémunération ?) et que la pression sur les dépenses de santé est loin d’être terminée. Qui soufflera finalement sur les cumulus accumulés ?
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