LES VOITURES représentent d’importants lieux d’exposition à un tabagisme passif. D’ailleurs, certains pays interdisent de fumer quand des enfants sont présents dans la voiture. Cela dit, des études complémentaires sont nécessaires pour promouvoir la conduite sans tabac quand il y a des passagers. C’est tout l’intérêt d’une nouvelle étude publiée dans « Tobacco Control » par une équipe américaine.
L’appui-tête du passager avant et un siège arrière.
Au cours de l’été 2008, des employés d’une grande institution médicale de Baltimore (État du Maryland), réunis en congrès, ont été invités à participer à ce travail. Pour être éligibles, les employés devaient faire chaque jour un trajet d’au moins trente minutes en voiture et les fumeurs devaient avoir l’habitude de fumer en voiture. Au total, 29 personnes ont été recrutées : 24 fumeurs et 5 non-fumeurs. Chaque conducteur recevait deux appareils de détection de nicotine. Au total, 17 fumeurs et les 5 non-fumeurs ont réalisé toute l’étude.
Dans chaque voiture, 2 analyseurs de nicotine étaient placés sur une période de vingt-quatre heures : l’un sur l’appui-tête du passager avant, l’autre sur le siège situé derrière celui du conducteur. Les conducteurs devaient ouvrir ces détecteurs pendant les périodes où ils conduisaient et les fermer ensuite. Tous devaient porter des gants en latex pour manipuler ces détecteurs.
Dans 45 % des véhicules, il y avait au moins un passager en plus du conducteur et dans 31 % des cas au moins un enfant. Aucun des conducteurs non fumeurs n’autorisait que l’on fume dans la voiture ; en revanche, tous les conducteurs fumeurs permettaient que l’on y fume.
Nombre de cigarettes et taille de la voiture.
Le temps moyen de recueil des détecteurs a été de 105 minutes. Les concentrations moyennes de nicotine recueillies dans les voitures des fumeurs ont été de 9,6 µg/m3 contre 0 µg/m3 dans celles des non-fumeurs. La concentration maximale, de 128,1 µg/m3 a été relevée dans une petite voiture où le conducteur avait fumé 8 cigarettes en 105 minutes, vitres fermées, ventilation en route.
Les concentrations de nicotine augmentaient avec le nombre de cigarettes fumées : 8,3 µg/m3 pour 1 à 3 cigarettes et 12,5 pour 4 cigarettes fumées ou davantage.
Après ajustement, entre autres, concernant le nombre de cigarettes et la taille de la voiture, on a constaté une baisse de 60 % de la nicotine recueillie si le conducteur roulait vitres ouvertes pendant plus de la moitié du trajet.
Tous les conducteurs de l’étude, fumeurs et non-fumeurs, savaient que le fait de fumer en voiture fait courir un risque aux autres passagers ; 53 % des fumeurs ont indiqué que, s’ils ne pouvaient plus fumer dans leur voiture, cela les inciterait à arrêter de fumer.
« Les taux de nicotine dans l’air des voitures étaient bien plus élevés que les taux habituellement relevés dans des lieux publics ou dans des domiciles privés et même plus élevés que dans les restaurants et les bars. Ces niveaux élevés de risque de tabagisme passif soulignent la nécessité de prendre des mesures d’éducation et d’une législation régulant le tabagisme dans les voitures quand des passagers, spécialement des enfants, sont présents », concluent les auteurs.
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