« Les innovations qui secouent le monde de la santé visent à la fois à élargir l’espace et à allonger le temps, en luttant contre les maladies, le vieillissement et les accidents. » Selon Nicolas Bouzou, économiste et fondateur du cabinet de conseil Astéres, il n’y a aucun doute, « l’intelligence artificielle qui porte cette vague va prochainement faire son entrée dans les officines car plus on recourra à l’intelligence artificielle, plus on aura besoin d’intelligence humaine ».
À l’instar de ce qui se passe en oncologie, les thérapies ciblées et surtout l’immunothérapie devraient en effet bouleverser le pronostic de pathologies jusqu’alors sans solution thérapeutique et dont l’incidence et la prévalence sont très importantes. D’où « une interrogation légitime sur la capacité de notre système de protection sociale à les prendre en charge car nombre de molécules font aujourd’hui leur apparition », ajoute encore l'économiste.
Services à forte valeur ajoutée
D’autant que ces traitements du futur devraient coûter très cher. « Pour permettre un accès équitable à l’innovation, il est donc essentiel de réorganiser l’offre de soins et de réfléchir aux délégations de tâches, dans la perspective de cette mutation exceptionnelle », indique Nicolas Bouzou. En clair, de penser aux rôles que pourraient jouer les différents professionnels de santé. Et en particulier les pharmaciens qui, demain, devront non seulement dispenser des médicaments mais aussi proposer des services à forte valeur ajoutée ou non.
À charge dès lors aux politiques qui seront aux commandes, de sortir des visions dogmatiques et d’abandonner à la fois l’hospitalocentrisme et le médico-centrisme au profit d’un décloisonnement total entre tous les professionnels de santé. Quant aux pharmaciens, il leur appartiendra de se former pour être à même de relever ce défi. Selon Nicolas Bouzou « la pharmacie du futur sera donc nécessairement grande puisqu’on y fera du commerce, on y pratiquera des actes de prévention et on y vendra des actes de soins, telle que la vaccination ». Une vision partagée par « le groupement indépendant de pharmaciens indépendants » Giphar, qui vient de mettre en place un groupe d’avant-garde : Giphar Santé 360. L’objectif ? « Mieux répondre aux attentes des clients et aux défis de demain », explique son directeur général, Philippe Becht.
Trois axes majeurs de travail
Désireuses d’incarner la pharmacie de demain et de « devenir la référence parmi les enseignes de pharmacie, les 76 officines retenues sur les 150 volontaires vont ainsi mettre en place de la manière la plus aboutie la stratégie commerce et santé du groupement afin de répondre le mieux possible aux attentes des clients et aux défis de demain », ajoute la présidente de Giphar, Laétitia Hible. Car Giphar Santé 360 se veut un « concept global générateur de performances ».
Pour assumer cette ambition, les 76 précurseurs devront respecter trois axes majeurs de travail : « revendiquer fièrement leur statut de professionnel de santé, améliorer durablement leurs performances de commerçant et jouer pleinement leur rôle d’adhérent dans le groupement ». Trois axes que le groupement a matérialisés en quatorze engagements afin de « faire de chaque pharmacie Giphar le leader sur sa zone de chalandise et, plus largement, de l’enseigne Giphar le leader de la pharmacie d’officine en France », précise Magali Mille, vice-présidente du groupement et président du Comité stratégique enseigne en charge du projet Giphar Santé 360.
Concrètement, cette stratégie se traduira par l’utilisation systématique de toute une palette mariant assortiments, politique tarifaire, merchandising, animations commerciales, services métier, démarche qualité, formation, participation à la vie du groupement… Autant d’outils et de services qui permettront à terme aux adhérents de Giphar « de fidéliser leurs clients et de faire progresser durablement leur chiffre d’affaires, tout en améliorant la rentabilité par un gain de temps, une optimisation des stocks et grâce à des équipes plus motivées et plus compétentes afin de se différencier par rapport aux concurrents locaux », résume Magali Mille. Un véritable challenge qui donnera aussi l’occasion aux pharmaciens de jouer un rôle de premier plan dans la prise en charge des patients et des personnes âgées.
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