PARTANT du principe que « tout, absolument tout, a déjà été photographié, filmé, dessiné », l’Islandais Erró, né en 1932, installé à Paris depuis 1958, découpe les images et les colle en « tableaux fondamentaux », en saturant l’espace de la toile. Une manière de montrer que nous vivons dans une société de consommation qui véhicule ses valeurs par l’image. Les collages deviendront peinture, ses « scapes », paysages panoramiques faits d’accumulations sur un thème.
En associant textes, images ou objets, Erró favorise les rapprochements ou les contrastes et, avec ironie ou humour, raconte de nouvelles histoires. Ainsi, son engagement politique contre les guerres et les dictatures, sa vision de la science ou de l’art sont déclinées en affiches, bandes dessinées, caricatures, publicités, frises (Hôtel de ville de Lille, Cité des sciences et de l’industrie à Paris, métro de Lisbonne). Et de nouvelles images enrichissent en permanence l’œuvre de ce grand voyageur.
Bien avant l’arrivée d’Internet et de la « surmodernité contemporaine », les 500 œuvres présentées en sont comme une synthèse.
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